Après avoir terminé la petite étude sur les Mam et les poilus
de l’agglomération montargoise, un sentiment de manque me
taraudait, je n 'ai aucun document personnel ou familial pour donner
un peu de chair à cet avalanches de chiffres et de documents
d'archives. Cependant le bouche à oreille fonctionne à merveille
dans ces terres Gâtinaises.
Un Ami, membre du club de photo auquel j’appartiens, à eu la
gentillesse de me faire rencontrer une famille d'Amilly, plus
exactement de Saint Firmin des Vignes, Mr et Mme Taillandier. Ils
sont en possessions de la correspondance de leur Grand Oncle Maurice
Petit. 160 lettres conservées pieusement dans un dossier, mais,
cerise sur le gâteau, ces lettres ont été transcrites dans un
document par Mr Roland Mousset, ancien inspecteur d’académie du
Loiret, résidant lui aussi à St Firmin des Vignes.
Cette correspondance fut publiée dans un livre Bientôt mes
Vingt Ans par R . Mousset
et P. Picoche, aux éditions Cheminements, 2008.
Maurice Petit est inscrit sur les deux
MAM d'Amilly, celui de st Firmin et celui du cimetière d'Amilly.
Profitant des moyens actuels qui
sont à
notre disposition sur le net, soit sur le site du ministère de la
défense, aux Archives départementales,
ou ailleurs, je reprends les derniers mois de la jeune vie d'adulte
de Maurice en éclairant sa correspondance par les sources qui sont à
notre disposition aujourd'hui d'une manière plus aisée .
Au décours des ses affectations, il va
participer aux attaques de 1915, dans le quart de réserve du Bois le Prêtre avec la brigade des Loups au nord ouest de Pont à Mousson,
sera blessé. Il va faire un séjour à Annonay en Ardèche avant de
revenir à Sens, son dépôt, où il va attendre sans enthousiasme le
départ vers Salonique, mais la boucherie de Verdun, en avril 16 va
le happer
Pour faire bonne mesure, il va participer aux débuts de
la bataille de la Somme, il va y laisser sa vie.
Maurice Petit, scolarisé à St Firmin
des vignes, dans ses derniers années, est allé jusqu'au certificat
d'étude, il est gratifié du niveau 3 sur sa fiche matricule, de
même R,Mousset a retrouvé sa trace sur les registre de l’école
de st Firmin. Cependant il n'a sans doute pas réussi l’examen.
Sa correspondance, transcrite est
donc telle qu'elle, une langue plus parlée qu'écrite. Il est fort
probable que Maurice n'a que peu écrit entre sa sortie du cours et
son incorporation. Cependant, sa finesse d'observation, sa franchise
sont pour nous un témoignage sans détour. Au
fil des lettres et correspondances on a l’impression d'une
maturation, d'une profondeur d'analyse .
Je n'ai pas d'exploité les thèmes
qu'aborde Maurice ni la structure de ses correspondances, mais la
civilisation agricole qui a disparue est bien présente dans ses
missives dès lors que les saisons ou les événements
météorologiques se déroulent. De même je n'ai retenu que la
correspondance de Maurice ou dicté par lui.
Il y a 100 ans au début de Juillet, le 8,
disparaissait Maurice Petit, Mort pour la France au cours de la
bataille de la Somme, du coté de Hardrecourt.
Bonne
découverte .
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