mercredi 17 décembre 2014

L'arrivée des premiers blessés à Montargis (4 et fin)

Le cas d’espèce de l'infirmerie du dépôt du 169e



La précision du document est exellente jugez par vous même
Il nous donne non seulement les indications classiques d'identités mais aussi la compagnie, la date d'entrée, la date de sortie, le mode et la destination de sortie.
Que demander de plus ! Que toutes les formations de Montargis nous eussent donné la même qualité d'informations.
Reprenons dans un tableau, cette feuille:
Cet état établit sur deux semaines est particulièrement explicite.
Non seulement il nous donne la date d'entrée ou sortie, mais aussi le mode ce qui est exceptionnel sur un même document dans ce corpus.
On remarque une arrivée massive le 9 septembre, séquelle de la bataille de la Marne ?
Par contre le 20 septembre il reste en traitement la moitié de possibilité en lit de ce début de septembre.

De ce court echantillon se dessine deux types de durée de séjour :   
L'une est sans aucun doute supérieure à 15 jours , sans compter les séjours vers d'autre formation de soin moins intensif.
L'autre est inférieure à la semaine, parfois même deux jours.
On est en présence de deux populations, l'une composée de blessés relativement légers qui sont bientôt réexpédiés vers leurs corps d'origine, d'autres par contre qui nécessitent des soins de longue durée voir des soins de centre spécialisé,
Si on détaille les modes de sortie de cette formation, on trouve :
- 1 décédé le jour même
- 1 part en permission
- 1 est dirigé vers l'hôtel Dieu (Paris?)
- 3 sont dirigés vers leur dépôt réciproque
- 7 vers une autre formation sanitaire dont 4 vers l'hôpital temporaire 36 de Montargis, les 3 autres le n° ne nous est pas connu,
Cliquez sur le lien ci dessous pour lire la suite

jeudi 4 décembre 2014

L'arrivée des premiers blessés à Montargis (3)

 Les Sorties

Comme dans toutes instituons hospitalières, les sorties d'une formation sanitaires sont de plusieurs ordres :
Soit le retour au domicile, dans le cas d'un soldat sous les armes vers le dépôt de son régiment
Soit en permission de convalescence
Soit vers une autre formations sanitaires pour d'autre traitement ou une une structure moins intensive,
Enfin, malheureusement le décès
Dans les documents retrouvés aux cotes des archives municipales, la qualité des informations et la rigueur de la présentation est extrêmement variable d'un établissement à l'autre, d'une date à l'autre,
De même pour les journaux de marche et opérations, la qualité de la rédaction, la présence d'état de pertes est variable d'une unité l'autre.

Les sorties par décès



L'état civil de Montargis nous a permis de retrouver pour cette période la liste des décès dans les différentes formations de la ville.
- 4 sont morts à l'hôpital dans les salles militaires.
- 3 à l'hôpital complémentaire 22, au collège de garçons rue Gambetta, aujourd'hui l'hôtel de ville
- 3 à la gare.
- 2 au château, hôpital complémentaire n°2

Ce qui frappe, se sont les trois décès à la gare :
Le premier concerne Paul louis Caron, soldat au 303e RI dont le décès est enregistré à 5 H du matin à l'infirmerie de la gare. Originaire de Paris, recrutement de la seine , nous n'avons pas pu nous procurer sa fiche Matricule pour aller un peu plus loin dans sa connaissance. Seule sa fiche MDH nous est accessible et le journal de marche de son régiment, qui se bat, en ce début de septembre à Gercourt, ou sans doute il a été blessé et donc évacué vers l'intérieur. « Le combat de gercourt avait couté au 303e 13 tués dont un officier, 265 blessés dont 6 officiers et 40 disparus, » (JMO 303e p 8)
Les deux autres, Maxime Fontenoy du 6e Chasseur à Cheval et Fernand Marsant du 46 RI, décèdent le même jour à deux heures d’intervalle. Provenant tous les deux de Seine et Marne, ils sont inscrits au bureau de recrutement de Fontainebleau, leurs fiches matricules sont en ligne. Compte tenu des lieux de combats de leurs régiments, on peut penser qu'ils proviennent de deux trains sanitaires différents.

MaximeFontenoy, agé de 21 ans, né à Chaintreaux, incorporé depuis le mois de novembre 1913 au 6e RCC, atteint de dysenterie, décède en gare. Son régiment depuis la Bataille de Charleroi, fait retraite sur la Marne comme nous l'indique l'historique de son régiment :
« Le 3 septembre, il se trouve à Boursault où la S. M.et les 3e et 4e escadrons combattent à pied et maintiennent, par leur feu, les Allemands, dont les premiers éléments ont traversé la rivière.
Le 4 septembre, il cantonne à Montmirail et gagne ensuite, par Champaubert et Sézanne, la Charmelle (forêt de la Traconne, région d'Esternay) »

Fernand Marsant, natif de Saint pierre les Nemours est architecte paysagiste, incorporé en octobre 1912, cela fait déjà deux ans qu'il est sous les drapeaux, caporal le 8 Novembre 1913, puis caporal téléphoniste à la mobilisation, sans doute à la compagnie hors rang du 46 Ri. Les premiers jours de septembre, son régiment (46e ri) fait retraite de Boureuilles en Argonne vers le sud. Son décès suite à ses blessures est aussi constaté dans le train. Il à 23 ans
Ses trois soldats étaient peut être destinés à être traité à Montargis, comme toutes les infirmeries de Gare, celle de Montargis, à chaque halte toutes les 6 heures, se devaient de visiter tous les voitures du train à l'arrêt en gare.

[cliquez sur plus d'infos pour lire la suite]

vendredi 14 novembre 2014

L'arrivée des premiers blessés à Montargis (2)

Comme beaucoup de villes de l’arrière et du département du Loiret, Montargis reçus ses premiers blessés dans la dernière semaine d’août, le 24 Août ,dans la nuit à 3 heures du matin. Selon la chronique , voir le Gâtinais du 27, ce fut une dure journée et nuit. Toutes les édiles sont présentes à l'arrivée du convois, pour saluer ces « Héros ».


354 blessés furent débarqués cette nuit là et une noria de voitures fit la navette entre les quais de la gare et les différentes formations qui reçurent les blessés.



  Aux Etablissements hospitalier , il faudrait ajouter les infirmeries: non seulement celles de la gare qui possédait des lits mais aussi celle du dépot du 169e a Durzy et sans doute celle de Gudin.
  Compte tenu des capacités hospitalières des hôpitaux auxiliaires et de l'hôpital mixte, presque la moitié des lits sont occupés. Début septembre,la municipalité, demande alors de recevoir des listes des blessés pris en charge par les établissements.

  Ces documents n'ont pas la même présentation en fonction de l’établissement et de la personne qui les fournit, cependant, si le nom, le grade et l'unité sont toujours présents, d'autres informations manquent : la date d'admission, la date et le lieu de naissance, et bien sur le devenir, sont omis. Seul un des établissements nous donne cette dernière information. Ce ne sont que des listes de blessés en traitement à l'instant où l 'on dresse la liste. Pire pour l'hôpital mixte, on a même pas la date de la rédaction sur le document, seulement l'indication Liste 1. etc... Ce ne sont pas des registres d'admissions
Pourtant, malgré les lacunes de ces documents, on peut se faire une idée de la provenance des ces blessés et que furent les combats auxquels ils ont participé. En ne prenant que les premières listes de blessés de la première semaine de septembre 1914, on a constitué une base de 291 noms dont on va s'attacher à éclairer le devenir. Ces listes aux cotes, ,des archives municipales, s'étalent du début septembre à la fin de décembre. Il n'en n'existe donc que pour les premiers mois de la guerre, et vers la fin, on possède des listes de sorties et d’évacuations pour certaines formations.

Plusieurs questions se posent : 

mercredi 29 octobre 2014

Ceux de 14

Parmi les nombreux documents télévisuels que nous proposent le centenaire, il ne faut pas rater celui que diffuse France 3


 La diffusion des 3 premiers épisodes: a donc eu lieu hier soir, et pour ceux qui voudrait revoir, ou simplement voir , pris qu'ils étaient par d'autres  chaines.....
http://www.france3.fr/emission/ceu [...] 2014-20h45
http://pluzz.francetv.fr/videos/ce [...] 78953.html

Ce qui ne vous empêchera pas de relire le texte de M. Genevoix, Presque un pays , il a vécu son enfance à Château Neuf sur Loire, décrit cette entrée en guerre . Sous lieutenant en 1914 au 106  RI  qu'il rejoint le 27 Août, il sera blessé deux fois.  Voir Le JMO du 106 ri sur Mémoire des Hommes .
Pour participer au ressenti des internautes , voir sur ce forum

Personnellement , j'attends les 3 derniers épisodes.

samedi 11 octobre 2014

L'arrivée des premiers blessés à Montargis (1)

Comme tout ville de l’arrière, Montargis au croisement de deux axes ferroviaires, nord sud et est ouest, va s'équiper pour recevoir les blessés. Tout le mois d’août va être consacré par les différentes sociétés de la Croix   Rouges implantées à Montargis pour "monter" leur hôpital.

Les Ambulances

Il va nous falloir maintenant passer de l'enthousiasme à la compassion. Au spectacle des troupes qui partent gaiement, va succéder le spectacle impressionnant des convois de blessés ramenés lamentablement.
Paris ne devant pas recevoir de blessés, c'est sur la province qu'ils seront dirigés,
A Montargis, des hôpitaux temporaires ont été installés à l'école st Louis (Au château), au collège de jeunes filles, au collège de garçons, à l’école primaire publique de garçons. Ces hôpitaux comprennent ensemble 320 lits environ qui viennent s'ajouter au 100 lits de l'hôpital mixte de Montargis,
Des hôpitaux auxiliaires ont été en outre installé à l’école de fille de la rue GAMBETTA, par l'association des dames françaises (28 lits) et à Châlette , salle Pommereau, par la société de secours aux blessés militaires (20 lits)

A Fontainebleau, 2000 lits sont préparés à l'hôpital militaires , chez les sœurs de st joseph, au château, quartier des princes rue st honoré, au carmel, aux héronnières, au collège Carnot, au mess magenta 
(L’écho du Gâtinais)

Cependant, dès la deuxième quinzaine du mois d’août, des convois de blessés passent par Montargis, ou l'infirmerie de la Gare est prête à les recevoir.
Un court articles, paru dans l'Echo du Gâtinais nous conte l'escapade de deux d'entre eux  à Hôtel la gare...


Depuis quelques jours déjà, des passages de blessés se produisent assez fréquemment à Montargis
Mercredi dernier, vers 10 heures d matin, un nouveau convois a traversé notre gare.
Deux des soldats qui le composaient sont venus se restaurer à l'hôtel de la gare. L'un appartient à un bataillon de chasseurs, l'autre à un régiment de ligne. Tous deux, malgré les fatigues subies et les blessures reçues, ne paraissaient pas trop éprouvés par les effets de la campagne.
Le chasseur, engagé volontaire, avait été atteint d'une balle dans le mollet ; le soldat de ligne, opérant sur la ligne de feu en qualité de brancardier, poste éminemment dangereux, à eu quatre doigt de la main gauche emportés par un éclats d'obus.
Tous deux étaient dirigés sur Limoges. A l'hôtel de la gare, ou l'on eu pour eux beaucoup d'égards et d'attentions , les deux blessés narrèrent aux personnes qui les entouraient diverses anecdotes du théâtre de la guerre. Parlant de l'artillerie ennemie, ils ont déclaré que le tir allemands étaient souvent défectueux.

Nos deux soldats n'ont pas perdu leur bonne humeur : l'un d'eux a déclaré que les allemands étaient des « froussards » et qu'ils ne résisteraient certainement pas aux français a force égale ; l'autre à manifesté quelque étonnement pour les égards qu'on a en certain lieux pour les officiers ennemis fait prisonniers. l écho du gâtinais (20/08/1914).

Nos deux "lascars", ont bénéficié de la blessure fine qui sera plus tard recherchée pour être éloigné de l’enfer.
Remarquons aussi l'avidité de nouvelles des auditeurs, les réponses faites pour rassurer l’arrière.
Montargis va attendre la quasi fin de mois pour recevoir ses premiers blessés d'un train sanitaire. La chronique faite par l'écho du Gâtinais, n'est pas prolixe sur le type de train, permanent, ou semi-permanent, voir improvisé.



"Les trains sanitaires improvisés se composaient de wagons couverts à marchandises qui recevaient au.moment du besoin, par les soins des hôpitaux d'évacuation, un aménagement temporaire spécial, ainsi que les moyens d'éclairage nécessaires. ../..
La préparation d'un train sanitaire improvisé par le personnel réglementaire de 45 infirmiers exigeait de nombreuses opérations, dont la durée totale peut être évaluée à. sept heures.../..
Le train comprenait au maximum 40 wagons, dont une voiture de 1. re classe ou mixte pour le
personnel, 6 fourgons à frein pour le matériel et les bagages et 33 wagons pour les blessés. ../..
(les trains sanitaires, Larousse médical 1916)
L’Évacuation des blessés de Guerre E Feullié La revue rose dec 1914, Gallica)

Arrivage de Blessés 

"C'est lundi (le 24 Aout)  vers 3 heures du matin , qu'est arrivé en gare de Montargis le premier convois de blessés à destination de notre Ville.
Ces blessés, au nombre de 354 dont 10 officiers, appartenait à divers régiments: 26e , 69e, 230e, d'infanterie, 4e chasseurs, etc
La plupart étaient atteint de blessures en général peu graves, aux membres. Tous supportaient avec un courage et un sang-froid admirables, les blessures éprouvés et tous avaient une égale confiance dans la victoire de nos armées.
Sur le quai de la gare, se trouvait M. Thoué sous préfet;M. Falour, maire, les médecins militaires des hôpitaux, M. Duval, économe de l'hôpital ; M. Faleau , Officer gestionnaire des salles militaires ; les membres de l’association des dames de françaises et de laSociété de secours aux blessés.
Des voitures, des automobiles requises dans la nuit, ont rapidement transportés les blessés dans les divers hôpitaux de la ville.
L’après midi, M. Vitry, le très sympathique préfet du Loiret, accompagné de MM. Thomé, sous-prefet, Falour, maire ; Donon, directeur des service agrcoles, a visité les hôpitaux et s'est entretenu avec les blessés. A l'hospice, les visiteurs ont été reçus par MM. Cribiler, administrateur ; Daval et Falleau.
Le lendemain mardi, Mmes Chautemps et Falour, accompagnées de MM. Thomé, Fallour et Poichauvin , ont distribué généreusement des paquets de tabacs aux blessés."

L'écho du gâtinais 27aout 1914
Voir l'implantation des différentes formations ICI

Le Maire va demander aux différentes formations sanitaires des listes de Blessés, que nous retrouvons aux Archives Municipales au x différentes cotes, elles seront dressées à la fin de la première semaine de septembre,
Ces listes de blessé en traitement sont présentées de différente manière, elles vont évoluer dans le temps et, après le mois de décembre 1914, on ne retrouve plus de trace aux archives municipales.
Les seules traces que l'on retrouve sont bien sur les décès enregistrés à l'état civil, et les tombes au Carré Militaire (voir le relevé sur Memorial genweb ) une bréve présentation sur un autre blog.

Le prochain billet portera sur cette liste de bessés

jeudi 11 septembre 2014

Quelques Breves avant de se retrouver

Bonjour,
Apres cette longue pose universitaire, nous nous retrouvons bientôt à notre atelier du mercredi.
Si pendant l'été peu d'articles ont été elaborés, pas mal de petit travail , je n'en doute pas a été effectué. Nous en reparlerons.
Cependant , les événements se succèdent:
A la médiathéque de L'AME deux prestations à ne pas manquer:
Le chant du poilu, conférence spectacle
  jeudi 25 septembre à 18 h au TIVOLI
entrée libre, durée 1h30
La Grande Guerre, Lecture à voix haute
samedi 27 septembre a 16h30 salle du conte
entée libre , durée 1h

La région centre numérise des documents d'archives filmés et les met en ligne:
Même si l’événement, Le retour du 82e à Montargis  est 5 ans plus tard du centenaire de cette année.... ne loupez pas cette vidéo d'un quart d'heure, nous en reparlerons et nous essaierons de corréler ce document avec les archives locales disponibles.

Enfin le site de Météo France met en ligne ses archives météorologiques à partir de l'été 14.
C'est un complément d'information pour bien se remettre dans l'air de ce temps.

A bientôt donc pour de nouvelles découvertes

vendredi 15 août 2014

La Mobilisation à Montargis

Dès l'ordre de mobilisation publiée dans les communes, les hommes suivant les ordres de mobilisation porté sur leur livret individuel, viennent rejoindre leur unité d'affectation. Montargis , dès lors, va voir sa population augmenter des 2/3 par rapport au recensement de 1911 (13000 hab).
 le 82e dans sa caserne à Gudin, complète son équipement et le 5 Août en deux trains part pour Lérouville avec 3100 hommes , 63 voitures et 184 chevaux.


Jmo du 82eme

 Le 38 Rit régiment de la réserve territoriale , basé à Montargis, luicommence ses opérations de mobilisation dés le 2 aout.
extrait du JMO du 38 Rit
"
1er Août 1914
L'ordre général de mobilisation est affiché et publié à 10h dans toutes les communes de France, a mobilisations des Armées de terre et de Mer est décrétée a compter du 2 Août 1914.
Aux jours e aux heures fixées par les ordres individuels, les officiers et les hommes se rendent aux lieux qui leurs ont été désignées.
2 Août 1914
Les officiers du 38e territorial, moins ceux chargés de missions spéciales, sont à Montargis, caserne Gudin, exacts et résolu. Ils préparent avec le corps actif, 82e reg d'infanterie la réceptions et l'organisation des territoriaux.
3 Août 1914
Dés avant l'heure prescrite, des groupes d'hommes devant composer le 38e rit, stationnent et attendent aux points de rassemblement. Ils sont aussitôt incorporés, conduits à leurs cantonnements respectifs dans la ville de Montargis (Loiret) habillé et armés. Un service est organisé pour recevoir au fur et à mesure qu'ils se présentent tous les hommes qui sont aussitôt équipés. Ces opérations qui se poursuivront pendant 3 jours s'effectuant dans le plus grand ordre et avec une régularité remarquable.
5 Août 1914
Le régiment est enfin constitué, les effectifs sont dépassés, il faut envoyer au dépôt les excédents. Estriol besoin de noter que leur situations sociale , leur âge ou ancienneté, témoigne,t d'un entrain admirable. Pas d'enthousiasme bruyant, de surface mais un grand enthousiasme calme, résolu, profond, impressionnant par son élévation même et sa sincérité. Tous savent ce que la Patrie attend d'eux, tous sont là heureux et fiers de répondre à son appel. C'est très beau : on admire mais on n'est pas surpris de cette manifestation de dévouement patriotique car cette vertu est essentiellement française !

Le 38RIT équipé et armé attend dans ses cantonnements l'heure des départs pour la frontière allemande. A Montargis, il occupe les quartiers bvd des remparts , le pâtis ,avenue Cochery, avenue de la gare et à Châlette rue kléber et la route de Paris ; les services sont installés avec une garde de police au théâtre ;
"
Il embarque le 6 août vers la place d’Épinal.avec 3155 hommes et pas de chevaux !

JMO du 282eme

Le 282e, Régiment issu de la réserve du 82e embarque le 9 août avec 2200 hommes et 114 chevaux.

Le 369 Ri régiment de réserve du 169 ri de Toul, a son dépôt a Montargis, les cadres issus du 169 arrive le 2 Aout en train.


 

Montargis en l'espace de 10 jours aura vu plus de 10000 hommes transiter dans son agglomération représentant quasiment sa population !!
Que d'agitation entre le Pâtis et la gare !.
Nous suivrons les déplacement de ces régiments dans les deux premiers mois de guerre....

vendredi 1 août 2014

Quand le Gâtinais fait de l'ironie sans le savoir


Dans son édition de la mi juillet, le Gatinais propose un voyage d'étude en Allemagne!, je ne résiste pas à vous en faire part.

Certains iront bien vers ces contrées, mais certainement pas de leur plein gré..
Le coût du voyage n'est pas  la portée du'un ouvrier de chez Hutchinson, à cette époque le salaire moyen d'un ouvrier en France est de 113 francs(environ) or par mois.

mardi 29 avril 2014

Un espion au 82e , officier de surcroit !

Résidence du Dr Lambert à Ferriere


En aout 1914 à la mobilisation, le 82e RI, à la Caserne Gudin, complète ses effectifs en Officiers. Voir la composition de l'état major sur le JMO page 5-6.
On retrouve la composition de l'encadrement santé :

                   Médecin Major de 1er classe Donier: chef de service
                   Médecin aide major de 1er classe Jughon:1er bat
                   Médecin aide major de 2e classe réserve Desvaux de Lyff :2e bat
                   Médecin aide major de 2e classe réserve Lambert :  3e Bat

L'un d'entre eux, l'aide Major Lambert, quitte sa clientèle de Ferrière et sa famille pour rejoindre.  Il a repris la clientèle du Dr Pophillat de ce chef lieu de Canton en 1910. Jeune Médecin, il a alors 30 ans.






En effet, il est né à Jargeau le 17 juin 1880 où son père et grand père étaient pharmaciens. il fit son service militaire au 131e RI à Orléans. A ce jour pas d'informations sur sa formation, ni son mariage.

Il va faire plusieurs périodes de réserve soit au 131e, soit plus tard au 82e , la dernière en juin 1914.

mercredi 23 avril 2014

Quand on va a la découverte des archives

L'avant dernière séance, nous avons eu le plaisir de nous retrouver aux archives municipales, ou nus avons découverts ensemble les plaisir des cotes et autres microfilms de la presse de l'époque dans le fond local.


L'un d'entre nous s'est régalé, dans un premier temps, de la lecture des faits divers du montargois de cette année d'avant guerre 1913, ou  des éditoriaux au vitriol de la presse radicale socialiste, nous en attendons un résumé, selon l'ardeur journalistique de notre chineur.
D'un autre coté, les délibérations de 6 premiers mois de guerre, du conseil des édiles de Montargis a surpris notre néophyte chercheuse, la mention des événements et le mot guerre ne fut retrouvé une seule fois dans les délibérations analysées: Pour faire mention du traitement des employés municipaux appelés sous les drapeaux. Il nous faudra reprendre les arrêtés du maire, et reprendre la presse pour sans doute percevoir les réquisitions.

dimanche 6 avril 2014

Breves de forums et blogs

Il est bon de visiter une peu la toile elle est parfois riche de ressources


Je vous recommande vivement de suivre le blog d'un journaliste du Monde à cette adresse, il est riche en lien qui vous mèneront vers des découvertes et approfondissement.
 en particulier sur un article concernant le dernier documentaire Apocalypse.
Il appert que ce billet est le 5e du nom , je vous enjoint de rechercher les 4 autres précédents...
Voir la chronique du centenaire sur le Monde.
 Bonnes lectures

mercredi 2 avril 2014

Ressources sur le thème service de santés

Après l'atelier de mercredi dernier, il est sans doute intéressant de mettre en avant un certain nombre de ressources et de liens sur le service de santé durant le premier conflit.
Ci dessous des liens sur la toile, vers des sites, blogs et autres documents qui sont sur ce thème.
La première source pour localiser les ambulances et le groupe de brancardier qui a pu être a l'origine de l’évacuation se trouve dans les JMO des divisions , ou corps d'armée, selon l'appartenance de l'unité de notre poilus.
Prenons l'exemple d'un Poilus de Pannes Rousseau julien  du 346 RI, régiment issu de la réserve du 146 . Il est décédé des suites de ses blessures le 29 septembre 1914 à Lironville en Meurthe et Moselle.

le 346 RI appartient à la 145 Brigade, 73 division. C'est dans les JMO divisionnaires que l'on va retrouver les informations , Pages 12 et suivante du JMO du DSS nous donne les positions des formations durant ces jours .
Parfois le Jmo du groupe de brancardier est aussi intéressant à lire, il est manquant dans la série de la 73 di pour la période considérée , ce qui arrive parfois.

Autres sources sur les hôpitaux militaires

 un blog tenu par F. Olier ICI
 La liste des hôpitaux du Gouvernement Militaire de Paris 
Hôpitaux Militaires Temporaires: localisation, type, organisation...sur un forum incontournable

Quelques documents sur le service de santé:
de la mobilisation des médecins à la problématique de tri dans les HOE (hopitaux d’évacuation pour faire simple).>> LA <<
Quelques documents sur les thèmes chirurgicaux >> ICI <<


vendredi 14 mars 2014

Les formations sanitaires à Montargis

Dés Aout 1914 , des formations sanitaires s'organisent à Montargis sous la responsabilité des sociétés de secours aux blessés militaires.
Les autorités vont  réquisitionner des structures comme les écoles,  utiliser tout ce qui posséde des locaux assez grand pour accueillir des blessés ou malades.
Cependant il faut ajouter a ces hôpitaux deux autres formations sanitaires dont l'une très importante, l'infirmerie de la gare . Les infirmeries du dépôt du 169 et celle du 82 eme seront elles aussi mises à contribution.

  Comme le montre ce tableau, la réactivité des sociétés de secours a été prompte  puisque les ouvertures se succèdent en peu de temps; en 3 semaine les capacités sont portées à 600 lits.

l'implantation des formations sur cette trame de Montargis d’aujourd’hui, la presque totalité des hôpitaux se concentre dans le centre ville, assez loin de la gare, ce qui va demander la mise en place de véhicules pour le transport des blessés et malades.



 Un entrefilet du Journal Local le Gâtinais daté du 8 aout, nous apprend que le Mardi 4 Aout à 10h du matin, " une réunion des Dames de la Croix Rouge à lieu dans une salle de l'école de la rue Gambetta, sous la présidence de Mme Marty, assisté de Mr Lebrun-Redant Avoué.
des dispositions sont prises pour assurer les soins aux malades".

Le 5 Aout , au château, des lits sont ouverts dans l'institution Saint louis
Le 6 le collège de jeunes filles est convertit lui aussi en hôpital temporaire
les autres s'ouvriront en suivant.

Les premiers blessés n'arriveront en fait que  dans les premiers jours de septembre.on reviendra sur cet événement

Cependant, à l'hôpital mixte, rue jean Jaurès aujourd'hui, on enregistre dès le 3 Aout un décès d'un militaire du 82e: Gallon Lucien Désiré 
Il est né le 14 octobre 1891 à Champigneulle dans la Somme, il décède le 3 Aout 1914 à l'hôpital de Montargis, inhumé dans le carré militaire au cimetière de Montargis, il ne porte pas la mention mort pour la France. il a 22 ans.
D'autres vont suivre. 
Le 6 Aout Joseph Courtier, Agé de 39 ans appartenant au 38 régiment d'infanterie territoriale est déclaré décédé à 4 h du matin par l'économe de l'hôpital. Le lieu de son décès nous interpelle, puisque c'est la place du Patis. Que c'est il passé pour cet homme ?
3 jours plus tard Michel Hervé Desgrois, âgé de 37 ans né dans le Cher, du 39 RIT 3 bataillon, 3 compagnie, décède lui a l'hôpital le 9 aout, ne porte pas a mention mort pour la France non plus.
Enfin le même jour le 11 Aout, à la gare deux accidents vont se produire .
A minuit 15 Léon Marius Bontoux, du 8 régiment infanterie coloniale, né à Sisteron , agé de 22 ans décède des suites d'un accident de chemin de fer. Fut il happé par un train ?
A 7 heure toujours à la gare, Eugéne Alphonse Pelletier âgé de 35 ans, originaire de Coullon dans le marais poitevin , appartenant au 3e régiment d'artillerie lourde, est tué par un coup de pied de cheval.
Ces deux accidents eurent-ils lieux à la gare de Montargis, ou bien ailleurs, leur décès, selon la règle déclaré à la première infirmerie de Gare sur le trajet des convois ?
Tous les deux deux ont la mention  morts pour la France. Se sont les premiers poilus Mort pour la France décédés à Montargis, Hélas pas les derniers!



Le 17 Aout , l’association des dames de France ouvre son hôpital temporaire dans les locaux de l'école de fille rue Gambetta.

Le Gâtinais nous en rapporte l'ouverture:


La retranscription complète de l'article ICI
 La suite des événements dans un prochain billet 

lundi 3 février 2014

Rechercher un Journal de Marche Opération (JMO) de l'unité d'un Poilus

Dés lors que l'on a le n° de l'unité et la date du décès, sur la fiche MPF, il est possible de situer où et souvent comment, les actions du soldat avec son régiment le jour de son décès.
Pour ce faire , il faut consulter ce que l'on appelle les JMO. Il sera souvent utile de lire non seulement les JMO régimentaires, mais aussi ceux de la brigade, de la division et en particulier ceux du médecin divisionnaire et du Groupe de Brancardier, qui vont nous renseigner sur les moyens d'évacauton et le positionnement des formations sanitaires, pour comprendre et parfois elucider le parcourt de notre individu.
Sur le site mémoire des Hommes, clic sur Journaux des unités

jeudi 23 janvier 2014

Comment rechercher la Fiche MPF d'un poilu décédé pendant le conflit

Bien souvent, dans une famille on sait que que le grand père, le grand oncle, ou un ascendant quelconque est mort à la guerre.
Conscrits dans les années 1900
Cependant , on ne possède pas d'autre renseignement. Les questions restent en suspend, Quel était son régiment? quand et ou est'il décédé, quelle fut la cause, tué , disparu, suite de blessure ou maladie? Autant de questions qui nous intéressent pour retracer son parcourt de combattant, et tenter d'imaginer si cela est possible dans quel univers vivait il. Le site du Ministère de la Défense Mémoire des Hommes, consacré la première guerre mondiale recèle une base de donnée de plus 1 300 000 fiches des Morts Pour la France, Elles ne recensent malheureusement pas tous les soldats qui sont décédés durant la période. Ce que vous propose c'est de découvrir une méthode de recherche dans cette base.


vendredi 17 janvier 2014

Bienvenue à L'atelier les poilus de L'Ame

Bonjour à Tous,

Le 22 Janvier 2014 , débute cet Atelier dont le but est:
- De retracer le parcourt des poilus originaires des communes de l' Ame.
On s’appuiera par exemple sur les relevés :
      Des monuments aux morts,
     Du carré militaire de Montargis.
-De mesurer l'impact du conflit sur la vie quotidienne dans l'agglomération.

      Réquisitions, Accueil des réfugiés, Prisonniers de Guerre...
En utilisant les ressources familiales, locales (Archives municipales, Médiathèque) ou les archives départementales du Loiret, et les ressources sur le net (Mémoires des hommes, Archives en lignes du Loiret, Géoportail, Gallica, forums ou blogs...)


Séances de 1h30 les mercredis de 16h30 à 18 h ( 22/01/14, 4/02, 19/02, 26/03, 16/04)
Salle Henriet Rouard Montargis