Le cas d’espèce de l'infirmerie du dépôt du 169e
La
précision du document est exellente jugez par vous même
Il
nous donne non seulement les indications classiques d'identités mais
aussi la compagnie, la date d'entrée, la date de sortie, le mode et
la destination de sortie.
Que
demander de plus ! Que toutes les formations de Montargis nous
eussent donné la même qualité d'informations.
Reprenons
dans un tableau, cette feuille:
Malheureusement 6 décèdent à Montargis après une hospitalisation plus ou moins longue
Cet
état établit sur deux semaines est particulièrement explicite.
Non
seulement il nous donne la date d'entrée ou sortie, mais aussi le
mode ce qui est exceptionnel sur un même document dans ce corpus.
On
remarque une arrivée massive le 9 septembre, séquelle de la
bataille de la Marne ?
Par
contre le 20 septembre il reste en traitement la moitié de
possibilité en lit de ce début de septembre.
De
ce court echantillon se dessine deux types de durée de séjour :
L'une
est sans aucun doute supérieure à 15 jours , sans compter les
séjours vers d'autre formation de soin moins intensif.
L'autre
est inférieure à la semaine, parfois même deux jours.
On
est en présence de deux populations, l'une composée de blessés
relativement légers qui sont bientôt réexpédiés vers leurs corps
d'origine, d'autres par contre qui nécessitent des soins de longue
durée voir des soins de centre spécialisé,
Si
on détaille les modes de sortie de cette formation, on trouve :
- 1
décédé le jour même
- 1
part en permission
- 1
est dirigé vers l'hôtel Dieu (Paris?)
- 3
sont dirigés vers leur dépôt réciproque
- 7
vers une autre formation sanitaire dont 4 vers l'hôpital temporaire
36 de Montargis, les 3 autres le n° ne nous est pas connu,
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Les autres formations
Les
documents émanant des autres formations nous donnent parfois des
listes d'évacués à une certaine date. Ceux ci nous permettent de
voir quel était le devenir majeur des Blessés au sortir des
hôpitaux , hormis la triste fin évoqué ci dessus. Notre corpus de
la cote des archives municipale de Montargis nous donne au moins
trois formations qui nous permettent de documenter cette question.
Je
retiendrais une liste provenant de l'hôpital mixte établie au 23
septembre. Les registres des entrées et sorties des salles
militaires de l'hôpital de Montargis ne sont malheureusement plus
présents au dépôt des archives départementale du Loiret, ils
auraient contribué à la chauffe de l'hôpital durant l'occupation
de 40 a 44...
Je
n'ai pas, pour le moment « reconstitué » un registre des
entrées et sorties a partir des documents présent, liste de blessés
présents dans les salles militaires, et listes des évacués et ou
décédés, d'autre travaux de compilation requiert mon attention
(listes des MPF des 82e, 285, et 38 rit). Cependant la
lecture de ces document nous fait apparaître plusieurs modes de
sortie,
Les
sorties vers d'autre formations sanitaires :
- On
rencontre en effet des évacuations sur le val de Grâce à Paris, ou
l'hôpital st Martin (Hôpital Villemin depuis 1913).
D'autres hôpitaux de province vont recevoir des blessés de
Montargis comme Lyon
ou Toulouse.
-
Vers des formations sanitaires de la place :
Les
hôpitaux temp 22 et 36 recevront de temps en temps des blessés ou
malades primitivement accueillis dans les salles militaires .
- Le
4 octobre 1914 opération désencombrement, 26 poilus seront
distribués sur l'hôpital auxiliaire de Briare.
-
Vers le dépôt de convalescence d'Auxerre, avant que celui de Cepoy
soit fonctionnel et plus proche
- Peu tout compte fait en permission dans leur foyer auront la chance
de cette douceur .
La
majorité est retourné vers les dépôts du Corps d'origine.
Enfin
un tout petit nombre est déclaré réformé N° 2. Il y avait il une
commission de réforme sur place , je n'ai pour le moment pas de trace
de cette institution, la place d'Orléans elle devait être la place
de référence pour ce genre de travaux.
L'hôpital temporaire N° 36 (Collège de jeunes filles)
Les
documents exploitables de cet établissement, listes d'entrants et
liste d'évacués nous permettent sur le 20 premiers jours de
septembre de ce faire une idée des flux de blessés et des durées
de séjour.
Sur
les 84 Blessés répertoriés entre le 31 e Août et le 1 er octobre
date de la dernière évacuation prise en compte , on remarque deux
date d'arrivée massive, le 31 août et le 9 septembre La date du 31 août
doit être modulée par le fait que c'est la date de la première
liste communiquée à la mairie, et sans doute pas la date réelle
des entrées.
Le
même jour d’ailleurs, on en évacue autant que l'on en reçoit,
bref on fait de la place, rappelons nous la capacite en lits (86),
avec 66 lis occupés on atteint plus des ¾ de la capacite totale.
Pour
51 soldats nous avons une date d'entrée et une date de sortie
(évacuation dans le jargon de l'époque pour le service de Santé),
on peut donc en tirer une durée de séjour comme pour les blessés
de l'infirmerie du 169e
La durée la plus
courte sera de 4 jours, la plus longue un mois. La plus fréquente
entre 9 et 10 jours représente un tiers d'entre eux.
21 personnes ont une
durée de séjour inférieure ou égale à 10 jours, 5 sont décèdés
les autres ont rejoint leur dépôt respectif, pas de permission, pas
de convalescence....
Presque la moitié
(24) ne reste pas 2 semaines à Montargis
Quelle destination
On
retrouve trois destinations majeures :
- Les
dépots des unités
- L'hôpital
complémentaire de Briare
- Le
dépôt de convalescent de Courtenay.
Malheureusement 6 décèdent à Montargis après une hospitalisation plus ou moins longue
En conclusion
Des sources qui nous étaient proposées, des listes,(jusqu'en décembre pour l'hôpital Mixte) et non des registres d'entrée et sorties tenus correctement dans tous les hôpitaux, nous avons essayé de nous faire une images de cet important flux de blessés ou malades qui vient du front sur une ville de l’arrière en ce début de conflit.
D’où venaient ils, de quelle unités, dans quelle formation ont ils été distribués, et vers ou étaient ils dirigés après leurs séjours.
Sur les 4 ans bien d'autre blessés ou malade viendront hantés les salles de nos hôpitaux. La guerre de tranchée,les évolutions de la prise en charge des blessés au plus prés du front, les évolution des techniques viendront transformer tout cela.
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