mercredi 29 octobre 2014

Ceux de 14

Parmi les nombreux documents télévisuels que nous proposent le centenaire, il ne faut pas rater celui que diffuse France 3


 La diffusion des 3 premiers épisodes: a donc eu lieu hier soir, et pour ceux qui voudrait revoir, ou simplement voir , pris qu'ils étaient par d'autres  chaines.....
http://www.france3.fr/emission/ceu [...] 2014-20h45
http://pluzz.francetv.fr/videos/ce [...] 78953.html

Ce qui ne vous empêchera pas de relire le texte de M. Genevoix, Presque un pays , il a vécu son enfance à Château Neuf sur Loire, décrit cette entrée en guerre . Sous lieutenant en 1914 au 106  RI  qu'il rejoint le 27 Août, il sera blessé deux fois.  Voir Le JMO du 106 ri sur Mémoire des Hommes .
Pour participer au ressenti des internautes , voir sur ce forum

Personnellement , j'attends les 3 derniers épisodes.

samedi 11 octobre 2014

L'arrivée des premiers blessés à Montargis (1)

Comme tout ville de l’arrière, Montargis au croisement de deux axes ferroviaires, nord sud et est ouest, va s'équiper pour recevoir les blessés. Tout le mois d’août va être consacré par les différentes sociétés de la Croix   Rouges implantées à Montargis pour "monter" leur hôpital.

Les Ambulances

Il va nous falloir maintenant passer de l'enthousiasme à la compassion. Au spectacle des troupes qui partent gaiement, va succéder le spectacle impressionnant des convois de blessés ramenés lamentablement.
Paris ne devant pas recevoir de blessés, c'est sur la province qu'ils seront dirigés,
A Montargis, des hôpitaux temporaires ont été installés à l'école st Louis (Au château), au collège de jeunes filles, au collège de garçons, à l’école primaire publique de garçons. Ces hôpitaux comprennent ensemble 320 lits environ qui viennent s'ajouter au 100 lits de l'hôpital mixte de Montargis,
Des hôpitaux auxiliaires ont été en outre installé à l’école de fille de la rue GAMBETTA, par l'association des dames françaises (28 lits) et à Châlette , salle Pommereau, par la société de secours aux blessés militaires (20 lits)

A Fontainebleau, 2000 lits sont préparés à l'hôpital militaires , chez les sœurs de st joseph, au château, quartier des princes rue st honoré, au carmel, aux héronnières, au collège Carnot, au mess magenta 
(L’écho du Gâtinais)

Cependant, dès la deuxième quinzaine du mois d’août, des convois de blessés passent par Montargis, ou l'infirmerie de la Gare est prête à les recevoir.
Un court articles, paru dans l'Echo du Gâtinais nous conte l'escapade de deux d'entre eux  à Hôtel la gare...


Depuis quelques jours déjà, des passages de blessés se produisent assez fréquemment à Montargis
Mercredi dernier, vers 10 heures d matin, un nouveau convois a traversé notre gare.
Deux des soldats qui le composaient sont venus se restaurer à l'hôtel de la gare. L'un appartient à un bataillon de chasseurs, l'autre à un régiment de ligne. Tous deux, malgré les fatigues subies et les blessures reçues, ne paraissaient pas trop éprouvés par les effets de la campagne.
Le chasseur, engagé volontaire, avait été atteint d'une balle dans le mollet ; le soldat de ligne, opérant sur la ligne de feu en qualité de brancardier, poste éminemment dangereux, à eu quatre doigt de la main gauche emportés par un éclats d'obus.
Tous deux étaient dirigés sur Limoges. A l'hôtel de la gare, ou l'on eu pour eux beaucoup d'égards et d'attentions , les deux blessés narrèrent aux personnes qui les entouraient diverses anecdotes du théâtre de la guerre. Parlant de l'artillerie ennemie, ils ont déclaré que le tir allemands étaient souvent défectueux.

Nos deux soldats n'ont pas perdu leur bonne humeur : l'un d'eux a déclaré que les allemands étaient des « froussards » et qu'ils ne résisteraient certainement pas aux français a force égale ; l'autre à manifesté quelque étonnement pour les égards qu'on a en certain lieux pour les officiers ennemis fait prisonniers. l écho du gâtinais (20/08/1914).

Nos deux "lascars", ont bénéficié de la blessure fine qui sera plus tard recherchée pour être éloigné de l’enfer.
Remarquons aussi l'avidité de nouvelles des auditeurs, les réponses faites pour rassurer l’arrière.
Montargis va attendre la quasi fin de mois pour recevoir ses premiers blessés d'un train sanitaire. La chronique faite par l'écho du Gâtinais, n'est pas prolixe sur le type de train, permanent, ou semi-permanent, voir improvisé.



"Les trains sanitaires improvisés se composaient de wagons couverts à marchandises qui recevaient au.moment du besoin, par les soins des hôpitaux d'évacuation, un aménagement temporaire spécial, ainsi que les moyens d'éclairage nécessaires. ../..
La préparation d'un train sanitaire improvisé par le personnel réglementaire de 45 infirmiers exigeait de nombreuses opérations, dont la durée totale peut être évaluée à. sept heures.../..
Le train comprenait au maximum 40 wagons, dont une voiture de 1. re classe ou mixte pour le
personnel, 6 fourgons à frein pour le matériel et les bagages et 33 wagons pour les blessés. ../..
(les trains sanitaires, Larousse médical 1916)
L’Évacuation des blessés de Guerre E Feullié La revue rose dec 1914, Gallica)

Arrivage de Blessés 

"C'est lundi (le 24 Aout)  vers 3 heures du matin , qu'est arrivé en gare de Montargis le premier convois de blessés à destination de notre Ville.
Ces blessés, au nombre de 354 dont 10 officiers, appartenait à divers régiments: 26e , 69e, 230e, d'infanterie, 4e chasseurs, etc
La plupart étaient atteint de blessures en général peu graves, aux membres. Tous supportaient avec un courage et un sang-froid admirables, les blessures éprouvés et tous avaient une égale confiance dans la victoire de nos armées.
Sur le quai de la gare, se trouvait M. Thoué sous préfet;M. Falour, maire, les médecins militaires des hôpitaux, M. Duval, économe de l'hôpital ; M. Faleau , Officer gestionnaire des salles militaires ; les membres de l’association des dames de françaises et de laSociété de secours aux blessés.
Des voitures, des automobiles requises dans la nuit, ont rapidement transportés les blessés dans les divers hôpitaux de la ville.
L’après midi, M. Vitry, le très sympathique préfet du Loiret, accompagné de MM. Thomé, sous-prefet, Falour, maire ; Donon, directeur des service agrcoles, a visité les hôpitaux et s'est entretenu avec les blessés. A l'hospice, les visiteurs ont été reçus par MM. Cribiler, administrateur ; Daval et Falleau.
Le lendemain mardi, Mmes Chautemps et Falour, accompagnées de MM. Thomé, Fallour et Poichauvin , ont distribué généreusement des paquets de tabacs aux blessés."

L'écho du gâtinais 27aout 1914
Voir l'implantation des différentes formations ICI

Le Maire va demander aux différentes formations sanitaires des listes de Blessés, que nous retrouvons aux Archives Municipales au x différentes cotes, elles seront dressées à la fin de la première semaine de septembre,
Ces listes de blessé en traitement sont présentées de différente manière, elles vont évoluer dans le temps et, après le mois de décembre 1914, on ne retrouve plus de trace aux archives municipales.
Les seules traces que l'on retrouve sont bien sur les décès enregistrés à l'état civil, et les tombes au Carré Militaire (voir le relevé sur Memorial genweb ) une bréve présentation sur un autre blog.

Le prochain billet portera sur cette liste de bessés