lundi 1 mai 2017

Parcours des premiers blessés accueillis à Montargis 31/08/1914 (1)

Quels sont les moyens matériel et humains 

Les Brancardiers 

Détaillons un peu la chaîne sanitaire depuis le poste de secours régimentaire, posté à l’abri d’un fossé un peu défilé du tir direct , le blessé rencontre en premier les infirmiers/brancardiers de sa propre unité, ils appartiennent souvent à la compagnie hors rang, sont souvent musiciens, voir ecclésiastiques. Au nombre de 4 par compagnie, ils sont munis de leur outil principal, le brancard réglementaire en toile et bois, ou tout autre moyen de fortune … 
Les brancardiers divisionnaires sont les seconds « personnages » que rencontre notre blessé. Ils appartiennent au groupe de brancardiers divisionnaires composé de deux sections sous la responsabilité d’un médecin chef.

jeudi 27 avril 2017

Parcours des premiers blessés accueillis à Montargis 31/08/1914 (0)

Pour illustrer la chaîne d'évacuation qu'on parcouru les blessés soignés dans nos formations sanitaires montargoises, je vous propose une suite d'article qui essayera d'en faire le tour, que je crains de pas arriver à l'exhaustivité.
A partir de deux sources majeures locales, les listes de blessé envoyé par les formations sanitaire au maire entre le 1 septembre et la fin décembre 1914 qui sont regroupé aux archives locale sous la cote 4 H, et la description par le Gâtinais du 31 août 1914 , microfilmé au fond local de la médiathèque, nous retracerons le parcours des 1er blessés reçus à Montargis.



vendredi 17 mars 2017

Essais de Synthèse

Essais de synthèse

a Les personnels

Grâce aux traces retrouvées soit dans le Gâtinais, le journal officiel, ou l’état civil, on a pu collecter à peine une centaine de nom. Seules les personnels décorés comme infirmières nous sont connus, la grande majorité d’entre elles reste dans l’ombre. A l’hôpital du Château, des sœurs devaient y œuvrer
 (voir le scandale de conversion rapporté plus haut), de même à l’hôpital mixte, puisqu’une sœur Blanche apparaît dans un témoignage.
3 infirmières, bien que récompensées de la médaille des épidémies, n’ont pu être localisées dans une des formations ou hôpital.

vendredi 3 mars 2017

Les infirmerie des dépots.

Deux régiments ont leur dépôt a Montargis: Le 82e bien sur à Gudin et le 169e dans le collège Durzy.
L'infirmerie du 169e
Bien que cantonné à Durzy, l'infirmerie de ce dépôt se trouve  ? soit, 4 place des récollets ,si l'on en croit un document qui liste les blessés reçu dans cette infirmerie, ou ,33 rue Gambetta, si on accepte les déclarations du registre d'état civil de Montargis concernant le premiers décès...


Pas de notion du nombre de lits non plus, cependant, on peut penser qu'il y en avait au moins une dizaine.

Pas de témoignage , ni d'entrefilet pour nous dire qui fut affecté dans ses formations. Seul l'état civil nous renseigne sur le nombre de décès constatés dans ces deux endroits.

Nom age Prénom Unité mat, recrutement dat Nais dept Com. Nais Genre Date de déces
Pivault 26 Jean 316 Ri 890 Vannes 10/03/88 56 Mauzillac Blessure 09/09/1914
Roflot 27 Valerie Eugene SIM





20/09/14
Bell
Wilhem



Allemagne

20/09/14

Deux décès a la caserne Gudin.
Pophillat 24 Paul 82 RI
312 Montargis 08/02/90 45 Amilly

Maladie
21/12/14 Gudin
Corbasson 34 Eugéne Alphonse 5 etem
827 Montargis 01/01/81



Maladie
27/09/15
Tous les deux sont décédés de maladie et ne sont pas  mentionné MPF.
Enfin il y aura d'autres décès constatés dans d'autre lieux, A la gare, au domicile.



jeudi 2 mars 2017

L'Hôpital Mixte

Dans toute ville de garnison, l’hôpital du lieu se doit de comporter des salles pour les militaires. Montargis ne déroge pas à la règle.


lundi 27 février 2017

Hôpital temporaire N° 36

L'hôpital Temporaire N° 36 s'installe dans les locaux du collège de Jeunes Filles à l'adresse 88 rue Dorée

 Doté de 85 lits il devait avoir au moins 30 infirmier(e)s, il ouvre le 6 aout 1914 mais comme tout les autres formations , il ne recevra ses premiers blessé que le 31 Aout.


Personnels dont a retrouvé la trace.


Aumônier Ab Rogier
Médecin Mr Gleize


Pelletier
Officier d’adm  Mr Vinot
Pharmacien Mr Schmidt



Grâce à la qualité des documents de cette formation nous avons pu avoir un aperçu des durées de séjour et des destinations de sortie.
Durée de séjour:
Comme on peux le remarquer dans ce tableaux la durée de séjour la plus fréquentes est de 9 jours sur l'échantillon dont on a pu reconstitué la durée en comparant la liste des entrées et les liste d'évacuation.
Pour un tiers on a pas de date d'évacuation
La durée la plus courte est de 4 jours, la plus longue est d'un mois. On se trouve devant des blessés relativement léger qui vont vite se retrouver vers leurs dépôt après une courte convalescence.
 Sur le tableau de droite on a reconstitué les flux par  jour compte tenu des sources sur cette formation.On  s'aperçoit que des les 10 premiers jours on évacue de façon à se garder un delta suffisant pour accueillir d'autres blessés.




Sur les 51 destinations que l'on a pu retrouvé dans les fiches de cette formation, on dresse le tableau suivant:
7 sot evacué sur Briare pour poursuivre leur convalescence, ou leur soins?
6 sont décédés durant ce mois de collecte, sur les 11 qui décéderont en 1914.
la majorité des autre seront envoyé vers leur dépôt.

On retrouve ici aussi la chute des décès qui marque la meilleure prise en charge des évacuations sur les autre années.
11 décéderons encore en 1915, puis 6 en 1916.


Pourtant en 1915 deux annexe vont être rajoutés aux formations existante, l'un pour l'hôpital du chateau localisé au couvent, ? peut être dans les locaux qui sont aujourd'hui le tribunal correctionnel de Montargis, l'autre attribué a l'hôpital 36, entrefilet du Gâtinais du 15 Juillet 1915.
On l'installe dans les locaux de l'école de fille de la chaussée et de l'école maternelle, aucune notion du nombre de lit

Les premiers décès

Nom age Prénom Unité mat, recrutement dat Nais dept Com. Nais Genre Date de déces
Blachère 24 Paul 55 RI 1088 Pont St Esrpit 15/09/90 7 Jaujac Blessure 10/09/14
Jobard 23 Loius Marie 93 RI 87 Fontenay le comte 14/02/91 85 La Gaubretiere Blessure 13/09/14
Kernaflen 24 Jean Louis 116 Ri 402 Quimper 07/12/89 35 Plomeur Blessure 18/09/14
Baptiste 22 Leon 17 Ri 1203 Rhone centre 07/08/92 69 Lyon Blessure 20/09/14
Billard 20 Maurice 35 RAC





20/09/14
Duquennoy
Henri Frédéric 45 ri 4666 Lilles 03/07/89 59 Armentieres Blessure 23/09/14
Veaute
André Joseph 21 RIC 1762 Carcasonne 04/03/81 81 Lacaze Blessure 30/09/14

Les derniers.

Nom age Prénom Unité mat, recrutement dat Nais dept Com. Nais Genre Date de déces
Fine 21 Gustave Arthur 3 BCP 5269 Lille 03/05/94 59 Houplines Blessure 17/04/16
Jugé 28 Albert Vital 129 RI 434 Mayenne 28/04/87 53 Trans Blessure 25/04/16
Lamande 27 Fernand Leonard 107 RI 2205 Limoges 07/08/88 87 Limoges Blessure 22/05/16
Elaty 38 Joseph Jules 82 RI





08/08/16




Un an plus tard , le 23 août 1916, cette formation est dissoute par décision ministérielle. il faut préparer la rentrée de 16-17.











vendredi 24 février 2017

Hôpital temporaire N° 28


Situé dans l'école de Garçon, Boulevard Durzy, il met à disposition plus de 72 lits, fonctionnel le 20 Aout 1914, il sera fermé en Août 1916, le 23 . Ses blessés et malades seront transférés avec ceux de l'hôpital 36 vers les hôpitaux 22 et 2.

Personnels

 Pour 60 lits on compte en général à cette époque 20 infirmier(e)s pour faire face aux différents services de nuit  et de jour; le tableau ci dessous n'est que les traces que l'on a retrouvé dans les différentes sources à notre disposition.

Aumônier Ab Rogier
Chirurgien Mr Guillot
Gestionnaire Mr Chaillet
Infirmier Mr Hact
Médecin Mr Faure
Officier d’adm gest Mr Dorotte
Sergent Gestionnaire Mr Content


Le nombre des décès enregistré en 1914 : 14 ;  en 1915 :15 : 7;1 et en 1916 : 4.
Parmi les blessés de 1914 arrivé en septembre nous avons pu retrouver :
Le Nours Yves Marie 118 ri  né le 15 juillet 1891 Combrit dans le Finistère, de la classe 1911 porté sur la liste du  9/9 /14 , il décède un mois plus tard , 4/10 des suites de ses blessures.
Brochet Gabriel 293 ri  né le 4 aout 1887 à la Couture en Vendée  arrivé en même que son collègue le Nours, decèdera des suites de ses blessures le 13 septembre soit 4 jours plus tard.
Courtel Aimé   né le 28 juillet 1888 à Saint Brieuc de Mauron, présent sur la liste du 14/9 -survivera plus d'un mois avant de succomber a ses blessures.
Uhl Frédéric Allemand  present sur la liste du 14 septembre décede le 15.
 Dernier décès enregistré mai 1916 Lefevre Maurice 19 ans



Une photo,de famille devant les fenêtre de cet hôpital ,compagnie d'au moins deux infirmières et de deux infirmiers dont on voit le brassard.

Sur un autre carte postale :
"je t'envoie la vue de mon hôtel..., je pense te l'avoir envoyée. le + indique les fenêtres de mon appartement. La porte au bout est l'entrée du jardin public Durzy, trés joli, tres souvent j'y vais lire mon journal. Il parait que Jean Charlet est à Conflans pour 1 mois. Il est trés bien en S-lieutenant. Jules et Léon sont en bonne santé ainsi que mes frères et Beaux frères. C'est une chance jusqu’à présent/ Espérons que cela continuera../.."
Compte tenu de la graphie et de la syntaxe, de l'orthographe on peut supposer que le scripteur est un lettré
La carte représente l’école Pasteur et les croix corresponde aux fenêtre de la partie gauche de l'école.
le 23 aout 1916 cette formation sanitaire sera dissoute, par décision ministérielle. Conséquence de la réorganisation du service de santé de l'année précédente et de l'évolution de la doctrine de soins.

jeudi 23 février 2017

Hopital temporaire N°22

157 lits 2eme Etablissement en importance ouvert le 21/08 implanté dans le collège de Garçons, aujourd'hui Hôtel de ville


une drôle de supercherie dont fut "victime" cette formation.
"Le soi-disant prince Schaîkosky-Czaykowky Vladimir-Michel, se disant sujet Turc, avait réussi à se admettre en qualité d’infirmier à l'hôpital temporaire 22, tandis que sa femme voyait accepter ses services à hôpital 28. Tous deux menaient grand train et avaient tout d'abords déclaré être de nationalité russe. Leurs allures louches et un petit incident avait permis de constater que la pseudo-princesse ignorait la langue rue et la langue polonaise, éveillent l'attention des autorités. Le couple fut invité a justifié de son identité véritable. Le prince put seulement fournir une pièce attestant qu'il avait appartenu en qualité de conseiller, à l'ambassade turc à Rome.../.. Voyant que ces allégations ne rencontraient aucune créances prés des autorités civile et militaire il crut prudent de quitter notre ville..." le Gatinais du 6/11/1914 sous le titre On épure !

mardi 21 février 2017

Hôpital Temporaire N° 2

Sous la responsabilité du service de santé.
 d'une capacité de 112 lits il ouvre ses portes le 5 août 1914 , il aura un mois pour se préparer a recevoir les premiers blessés, il ferme au début de 19 c'est le dernier Hôpital temporaire à fermer de la place de Montargis.


Au moins 6 officiers d’administration vont s’y succéder sur les 4 années
Médecin Faivre D’acier Charles :Mobilisé le 1er août 1914 comme médecin aide major de 1er classe puis médecin major de 2e classe le 1er décembre 1914, il fut successivement médecin chef d’ambulance, médecin chef à l’hôpital de Montargis puis adjoint au médecin chef de la place d’Orléans. il fut démobilisé le 1er mai 1919.

jeudi 2 février 2017

Hôpital temporaire 208 ADF

Dernière Formation sanitaire tenue par une des Branches de la Croix Rouges: L'association des Dames de Françaises, L'hôpital 208 s'ouvre dans l’école primaire  de fille 19 rue Gambetta, le 17/8/1914. 55 Lits seront mis a la disposition du Service de Santé.


Cet hôpital classé sous le n° 208 par le ministre de la guerre, était prêt à fonctionner le dixième jour de la mobilisation. Le médecin Chef, M.Notin, Médecin major en retraite, avait bien voulu, en temps de paix promettre son concours, et dès le premier jour , il était à son poste, prêt à se dévouer aux blessés et aux malades qui lui seraient confiés. Dix huit infirmières diplômées, sous la direction de Melle Poullin, Infirmière majore,assurent le services des salles de malades. En plus, des dames de bonne volonté secondent les infirmières. D'autres jeunes filles et dames assurent le service de l'hôpital, pour la lingerie, la cuisine, l'entretien.
Des messieurs et des jeunes gens de bonne volonté se sont fait inscrire comme infirmiers et brancardiers Un ouvroir a été installé sous la direction de Mme Midol ; on a fait des chemises, des pièces de pansement,etc
Dès les premiers jours de la mobilisation, une réunion préparatoire a eu lieu sous la présidence de Mme Pophillat, vice présidente, assistée de m. Redaud , comptable. Cette réunion avait pour but de nommer les chefs de services et de remplacer les membres absents. N l'absence de M, Nandrot, appelé sous les drapeaux, Mme Marty a bien voulu accepter la présidence, pour la durée de la guerre.
Les dames du comité de Montargis de l'association des dames françaises, grâce aux bonnes volontés qui les entourent, sont même d’entreprendre, dans les circonstances douloureuses que traverse la France, leur taches patriotiques et charitable, mais afin de mener cette tâche à bien, elle font appel à la générosité de tous, principalement pour des dons en argent, car elle se sont vues forcées de faire de fortes dépenses pour toutes les fournitures nécessaires en pharmacie, vaisselle, lingerie, vêtements. Il leur a aussi fallu désinfecter les salles des malades, organiser un service de désinfection pour les vêtements.
Chaque soldat entrant à l'hôpital doit être habillé aux frais de l'hôpital, qui doit fournir aussi du linge et assurer sa vie matérielle. Tout cela entraîne de très grands frais
Dès le début de la guerre de nouvelles sociétaires se sont fait inscrire à l'association dont elles reconnu le rôle vraiment utile dans la guerre actuelle. Le bureau leur adresse l'expression de sa vive reconnaissance.



jeudi 26 janvier 2017

Hopital temporaire N°3 SSBM

L hôpital de la SSBM a un parcours un peu particulier du fait de ses deux implantations successives dans l'agglomération.
COMITÉ DE MONTARGIS 1914
Conseil d'Administration.
Président : M. Desvaux de Lyf, remplace M. le. Colonél Doyen. — Trésorier: M. Sylvain Saligot;
Conseillers : MM.. Le Bruq, le Dr Copin ✲, Sanglé Ferrière le D* Cothereau. j
Conseil des Dames.
Présidente : Mme la Comtesse de Cépoy, remplace Mme. de Charant. —
Trésorière : MILe Henriot. — Conseillères: Mmes Doyen, Henri Duchesne

"Ceux qui restent!. Ah! la stupidité,l'infériorité, l'inutilité de n'être qu'un « civil » dans l'élan des premiers jours de guerre!. Pauvres civils, en quête d'un brassard, d'un insigne, d'un chef ou d'un drapeau. Les Croix-Rouges les recueilleront comme des soldats dispersés".
                                     Une ambulance de gare : croquis des premiers jours de guerre (août 1914) / José Roussel-Lépine
La SSBM gère deux formations, l'infirmerie de gare et l'hôpital N°3
A son origine il est implanté à Châlette rue du longeard du 4 aout 1914 à sept 1915 avec 20 lits


c'est la formation sanitaire la plus proche de la gare


Puis , il sera déplacé dans l'institution Saint Charles , rue Emile Zola à Montargis avec 36 lits.  Aucun décès ne sera enregistré ni à la mairie de Chalette, ni a celle de Montargis durant ces 4 années!



Excellence de la qualité des soins, ou bien qualité du tri à la réception à la gare ?

vendredi 20 janvier 2017

Formations sanitaires de Montargis L'infirmerie de Gare

Pour faire suite à la conférence faite a 'UTL le 6 Janvier 1917, je complète les articles déjà élaboré sur ce blog par une petite série d'article qui illustrera pour chaque formations :
- Les personnels
- Les Décédés dans ses formations durant jusqu'en 1919
- Quelques témoignages et tranches de vie glané ici et Là.
.


Sur cette carte on a replacé les différentes formations, les infirmeries des dépôts du 169e , 82e, et celle de la gare, les hôpitaux temporaire, et en bleu l'hôpital vétérinaire qui ne sera constituer comme tel qu'en 1917.
Montargis ne représente que 8,5%  (809) du nombre total de lit du Loiret (9440). et 9 hôpitaux sur 129.

samedi 14 janvier 2017

Il y a 100 ans, le torpillage du Gallia : plus de 1 300 disparus en 15 minutes

Un article paru sur France24 me permet de vous remettre en mémoire un certain de nombre de fait qui ont touché notre gâtianais
1915, les armées à l'ouest sont enterrées dans leurs tranchées, les alliés sur l'impulsion de Churchill, créent un nouveau front dans le ventre mou de l'Europe.

Ce sera l'expédition contre le détroit des Dardanelles, qui se termine par un échec.
Le corps expéditionnaire va être redéployé sur la Grèce et installé à Salonique pour mener les attaques vers le Nord. Sous la responsabilité du Général Sarail, un nouveau front contre les Bulgares et les empire centraux est créé, en remontant la vallée du Vardar. Ce front ne s’éteindra qu' à la fin 1918.
Pour le soutien et le transport des troupes sur ce front de l'orient, une flotte de navires marchands et de paquebots va être réquisitionnée en plus des moyens de la Marine. Compte tenu de l'éloignement il faut pour un cargo de cette époque une dizaine de jour pour faire la traversée entre Toulon et la baie de Salonique.
Risque supplémentaire, des hordes de sous marins allemands attendent leur proies au débouché de la Sicile.
Il appartient à la Compagnie de navigation Sud Atlantique lancé en 1913. Il mesure 182 de long, porte 6 ponts. Capable de transporter plus de 300 passagers en 1 er classe, plus de 100 en 2e, 80 en 3e et 600 émigrants dans son entrepont. Primitivement affecté à la ligne transatlantique Bordeaux Rio. En 1915, il est requestionné et transformé en transport de troupe comme croiseur auxiliaire, il est affecté au transport de l'armé d'orient. Il est commandé par le Lieutenant de Vaisseau Kerboul.
En 1916 de mai à octobre il va faire plus de 15 rotations entre Toulon et Salonique, la traversée durant 2 à 3 jours. Il embarque à chaque rotation plus de 2000 soldats.
Classé comme croiseur auxiliaire, il bénéficie d'un armement assez conséquent pour un navire de commerce, au moins 4 canons de 14 cm montés 2 par bord sur le pont supérieur dont la fonction étaient la défense contre les sous marins et les petits contre-torpilleurs.

Le 59eme Reg Infanterie Territoriale

Les hommes, soumis au service militaire sont répartis en fonction de leur age dans 2 types d'armée :
- L'armée d'active : de 22à 24 ans à la mobilisation
La réserve de l'armée d'active, de 24 à 34 ans
- L'armée territoriale entre 35 et 40 ans
La réserve de l'armée territoriale entre 40 et 45 ans à la mobilisation.
En principe les régiments de la Territoriale ne devaient pas participer aux opérations de campagne, leur emploi devait se restreindre à la garde et la défense des forts, de ponts et la police des lignes frontières. Cependant, au début de la guerre dite de mouvement en 1914 certain seront employés en première ligne.
Compte tenu de leur age, ils seront appelés familièrement les « Pépères ».
Le 59 e RIT se regroupe à la mobilisation à Chalons sur Saône, dans la 8eme Région militaire. Il rejoint Belfort et assure la garde du fort de la Roppe et d'autres missions d'entretien dans la région. Puis en juin1915 il est déplacé dans les Vosges, dans le secteur du col du bonhomme, puis du linge au dessus de Soulzeren où non seulement il assure les travaux d'entretien des routes mais aussi des tranchée (constructions de boyaux, sapes,,,) quand il n'est pas lui même aux tranchées.
En 1916, Il est toujours dans le secteur de Soulzeren, quand une décision de former un bataillon de marche qui sera envoyé en renfort aux troupes de Salonique, est prise dans le courant de l 'été, On ne retrouve pas dans le JMO la trace de cette décision. Un détachement se regroupe à Besançon (témoignage d'un rescapé) 
Il est composé éléments provenant du 237 Rit qui tient garnison dans les forts du camp retranchés de Paris, ou du 37e RIT.
Un sondage dans les fiches matricules des départements dont les archives sont en ligne, (Maine et Loire, Yonne, Saône et Loire, Vienne), montre que leur suite d'affectations est toujours identique.
Le 1er janvier 1915 le 217 RIT est constitué par 3 Bataillons, le 4e Bataillon du 66e RIT de Le Blanc, le 6e bataillon du 37 RIT d'Auxerre, et du 6e Bataillon du 25 RIT de Laval.
Dès 1915, ils sont versés entre le mois de janvier, ou mai au 237 RIT, puis une décision, le 26 septembre 1916, les verse au 59 RIT pour constituer ce détachement.
On remarque, en lisant ces fiches, que nombre d'entre eux ont été soit ajournés, voir reformés pour faiblesse de constitution, et en 1914 après un conseil de révision déclarés apte au service armé.
Presque le quart du détachement est originaire du Loiret, les départements moins de 1 % n'ont qu'un poilus dans l'échantillon étudié. A ce jour nous avons retrouvé 45 noms de Mort pour la France sur lesquels nous reviendrons .

La tragédie

Le 3 octobre, dans le port de Toulon, arrive un train contenant plusieurs éléments de la territoriale . Ils embarquent  Dans l’après midi.
Du 55 e RIT venant de Bourg en Bresse.
Du 59 e RIT venant de Besançon. Ce détachement est composé de soldats issus tous de la classe,1893, alors âgés de plus de 43 ans, appartenant de ce fait à la réserve territoriale.
Du 133e RIT, partis de Viller-Cotteret le 1e octobre
Du 235 RI venant de Belfort, dont les poilus viennent de la réserve de l'active.
Des éléments du 15 e escadron du train des équipages.
Un détachement de 350 soldats serbes, 13 soldats rejoignant leurs corps et des passagers civils sans compter l'équipage.
En tout plus de 2350 personnes sont embarquées au soir du 3 octobre.dont 1650 soldats français
Il appareille dans la nuit, sans son navire d'escorte, le Guichen, retardé par des incidents. En alerte permanente, les passagers doivent porter leur gilet de sauvetage en permanence, il adopte une route en zigzag avec changement de cap de 50° tout les quarts d'heure.
Cependant dans la journée du 4 août un message le prévient de la présence d'un sous marin venant des îles Baléares et faisant route vers l'Adriatique. La rencontre est plus que probable. Le navire se trouve entre la Tunisie et les cotes de Sardaigne.
A 17h50 par mer calme à la nuit tombante le Commandant de l'U35, Von Arnault, voit apparaître un grand navire, il plonge. Le navire fait une route en zizag vers le sud. Il ne reste qu'une torpille dans le magasin. Il navigue pour se positionner à 800m sous un angle de 90°. 50 sec plus tard, coup au but sur tribord arrière.
Les ponts sont couverts de soldats. Ils sont pour certains « en train de manger quand tout àcoup,une formidable explosion se produisit... ». L'équipage se démène pour mettre à l'eau les chaloupes, le navire s'enfonce par l’arrière rapidement. La panique se déclenche, il faut lire les témoignages des rescapés pour entrevoir leur détresse. Même les mulets (plus de 100) disputent aux hommes les pauvres radeaux et espars qui surnagent à la surface.
La torpille a touché un compartiment où sont stockées des munitions qui, sous son action explosent, détruisant par le souffle les mats et la cabine de TSF, privant le navire de tout appel au secours. En 20 minutes le navire est par le fond. L'attente pour les naufragés commence, ce n'est que le lendemain que le croiseur le Chateaurenault aperçoit les rescapées. Il en recueillera plus de 600
Sur les 2500 personnes environs 1600 seront rescapés de ce drame. Le 59 RIT y laissera pas loin de 300 victimes. Dont 45 viennent du Loiret. Ce sont eux qui vont être notre centre d’intérêt. 
Le GALLIA, n'est pas la première ni la dernière victime de la guerre sous-marine qui s'intensifie dans cette année 1916. Une étude des pertes en méditerranée que je dois à un forumeur du site 14-18, nous donnes l'ampleur des dégâts. Plus de 40 Navires sont envoyés par le fond uniquement par les sous-marins, le double en 1917. 
Le CHATEAURENAULT, le sauveteur des nombreux rescapés du GALLIA, sera lui même envoyé par le fond le 14/12/1917, année de la guerre sous-marine à outrance, par U-38.