Le
1e Mort pour la france du 82e
est un caporal : Marcel Pourcillot. Il
est déclaré Mort Pour la France le 10/08/1914, tué à l'ennemi.
Il
est né à Troyes le 10 Juillet 1892, ses parents résident à
Troyes lors de son recensement. Il travaille dans une des usines de
bonneterie, industrie textile qui a fait la renommée de cette ville
jusqu'à nos jours.
A
vingt ans il mesure 1,63 les cheveux châtains foncés ainsi que les
yeux, comme beaucoup de conscrit de son époque il a atteint au moins
le niveau du certificat de fin d'étude primaire,
De
la classe 1912, Né à Troyes en 1892, il dépend du bureau de
recrutement de Troyes ou il est enregistré au Matricules 343 de sa
classe. incorporé le 9/10/1913, nommé caporal le 11/02/1914il est
donc sous les drapeaux à la déclaration de la guerre.
Recruté à Troyes, et habitant Troyes il appartient au 1 Bataillon et à la 1er compagnie.
Le
6 Août au matin, son régiment débarque à Lérouville, et
commence son mouvement vers les frontières en remontant la vallée
de la Meuse.
Le
8 Août il cantonne a Buxiere,
Le
9 Il est a Troyon, la marche n'est pas trop longue entre les étapes
, mais elle se fait par des chaleurs étouffantes et bien sur avec
tous l'équipement (Barda).
Le
10 Aout le régiment cantonne à Dieue sur Meuse, ou la Meuse est
divisée en deux bras, sans compter le canal qui la longe. (JMO
du 82e
RI).
Le
Bulletin Méteo de Paris Montsouris pour le Lundi 10 Aout nous
indique :
Temp
min 13.5c
Temp
MAxi 31.6c +8.2°c par rapport a la normale saisonniere.
Une
petite indication concernant la chaleur en Lorraine le 11 août 1914
le
53ème RI, débarqué à Mirecourt quelques jours auparavant, marche
vers la frontière avec la Moselle.
Il
fait une température infernale et un soldat meurt de chaleur. Il
s'agit de Louis Benazeth, le 1er mort du 53ème RI.
Nous
voilà en route et marchons jusqu'à 2 heures de l'après-midi avec
une chaleur terrible. La moitié du régiment reste en route; deux
hommes meurent; beaucoup de chevaux sont morts aussi."
Carnet
de route du soldat Henri Moncade, d'Anglet, mitrailleur au 18ème RI.
Le groupe de Brancardier de la
9e div détache ses voitures de Blessés pour le transport
des soldat qui sont victimes de coup de chaleur réputé grave
En ligne, on trouve aussi une
fraction du carnet
de route de PA Drouet qui en ce début d'aout est reserviste, il
sert comme sergent au 82e il appartient au 1er
bataillon 3e cie :
Le 8 août : Le matin, la
1ère demi-section reçoit l'ordre d'aller en petit poste. Je prends
le commandement de cette fraction et en avant. Il fait beau.Au loin,
on entend le canon pour la 1 ère fois.
J'établis mon petit poste
sur la route mais le Capitaine le fait changer de place et l'installe
face à l'Angleterre. On trouve la chose drôle et l'on s'en amuse.
Le soir nous retournons dans notre pauvre maison de la Savonnière.
- Le 9 août : Nous restons
ici. C'est dimanche, et l'État-Major décide d'aller à la messe. Le
vieux curé tire sur la corde de la clochette. La messe et
l'allocution du Curé sont émouvantes.
Nous partons à 2 heures
par une terrible chaleur, plusieurs hommes tombent d'insolation. Nous
arrivons à Ambly sur Meuse à 10 h 1/2 absolument exténués.
- Le 10 août : Réveil
brusque et départ avant le lever du soleil. Après 4 kilomètres,
halte dans un champ où la division est rassemblée pour la première
fois. Nous cantonnons à Dienne sur Meuse. Je prends un bain dans la
Meuse. Le caporal Poureillot de la 1 ère. Cie se noie et notre
Général de Division meurt.
- Le 11 août : Nous restons à
Diene et faisons le matin 1 heure d'exercice. La journée est
attristée par l'enterrement du Caporal et du Général. Ils reposent
tous les deux l'un près de l'autre, deux modestes croix de bois
leurs servent de tombeaux.
Il est donc inhumé dans le
cimetière de Dieue sur Meuse, aux cotés du général
Peslin commandant
la 9 Div, retrouvé
la veille mort dans sa chambre .
Notre Caporal Marcel
Pourcillot est donc décédé fort probablement d'une hydrocution,
choc thermique entre sa température corporelle après cet effort
sous forte chaleur et la température de l'eau,
Sur sa fiche matricule la
transcription de son décès et du genre de décès est bien conforme
aux événements.
Alors
pourquoi sur sa fiche MPF, la mention Tué a l'ennemi
figure-t'elle , et non pas Accident ou Noyade comme on en
retrouve plus tard? :
Hors, la loi du 26 décembre
1914 ne prévoit, sur le certificat de décès ouvrant les droits à
succession, que trois genres de mort :
- a été tué à l'ennemi
- est mort de blessures de guerre
- est mort de maladie contractée pendant la durée de la guerre .
- a été tué à l'ennemi
- est mort de blessures de guerre
- est mort de maladie contractée pendant la durée de la guerre .
D’où la mention Tué a
l'ennemi, solution la plus simple, il était sous les armes , bien
que pas encore au contact des forces de l'ennemi.
Je remercie pour leur
informations les fourumeurs des Page
14-18, Caro, air 339 et les autres....
Sources
Sga Mémoire des Hommes
Jmo du 82e
Jmo de la 9 div
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