lundi 30 mars 2015

Le 1er Mort pour la France Du 82e RI le caporal Pourcillot Marcel

Le 1e Mort pour la france du 82e est un caporal : Marcel Pourcillot. Il est déclaré Mort Pour la France le 10/08/1914, tué à l'ennemi.
Il est né à Troyes le 10 Juillet 1892, ses parents résident à Troyes lors de son recensement. Il travaille dans une des usines de bonneterie, industrie textile qui a fait la renommée de cette ville jusqu'à nos jours.
A vingt ans il mesure 1,63 les cheveux châtains foncés ainsi que les yeux, comme beaucoup de conscrit de son époque il a atteint au moins le niveau du certificat de fin d'étude primaire,

De la classe 1912, Né à Troyes en 1892, il dépend du bureau de recrutement de Troyes ou il est enregistré au Matricules 343 de sa classe. incorporé le 9/10/1913, nommé caporal le 11/02/1914il est donc sous les drapeaux à la déclaration de la guerre.

Recruté à Troyes, et habitant Troyes il appartient au 1 Bataillon et à la 1er compagnie.
Le 6 Août au matin, son régiment débarque à Lérouville, et commence son mouvement vers les frontières en remontant la vallée de la Meuse.
Le 8 Août il cantonne a Buxiere,
Le 9 Il est a Troyon, la marche n'est pas trop longue entre les étapes , mais elle se fait par des chaleurs étouffantes et bien sur avec tous l'équipement (Barda).
Le 10 Aout le régiment cantonne à Dieue sur Meuse, ou la Meuse est divisée en deux bras, sans compter le canal qui la longe. (JMO du 82e RI).
Le Bulletin Méteo de Paris Montsouris pour le Lundi 10 Aout nous indique :
Temp min 13.5c
Temp MAxi 31.6c +8.2°c par rapport a la normale saisonniere.
Une petite indication concernant la chaleur en Lorraine le 11 août 1914
le 53ème RI, débarqué à Mirecourt quelques jours auparavant, marche vers la frontière avec la Moselle.
Il fait une température infernale et un soldat meurt de chaleur. Il s'agit de Louis Benazeth, le 1er mort du 53ème RI.
Nous voilà en route et marchons jusqu'à 2 heures de l'après-midi avec une chaleur terrible. La moitié du régiment reste en route; deux hommes meurent; beaucoup de chevaux sont morts aussi."
Carnet de route du soldat Henri Moncade, d'Anglet, mitrailleur au 18ème RI.
Le groupe de Brancardier de la 9e div détache ses voitures de Blessés pour le transport des soldat qui sont victimes de coup de chaleur réputé grave
En ligne, on trouve aussi une fraction du carnet de route de PA Drouet qui en ce début d'aout est reserviste, il sert comme sergent au 82e il appartient au 1er bataillon 3e cie :
Le 8 août : Le matin, la 1ère demi-section reçoit l'ordre d'aller en petit poste. Je prends le commandement de cette fraction et en avant. Il fait beau.Au loin, on entend le canon pour la 1 ère fois.
J'établis mon petit poste sur la route mais le Capitaine le fait changer de place et l'installe face à l'Angleterre. On trouve la chose drôle et l'on s'en amuse. Le soir nous retournons dans notre pauvre maison de la Savonnière.
- Le 9 août : Nous restons ici. C'est dimanche, et l'État-Major décide d'aller à la messe. Le vieux curé tire sur la corde de la clochette. La messe et l'allocution du Curé sont émouvantes.
Nous partons à 2 heures par une terrible chaleur, plusieurs hommes tombent d'insolation. Nous arrivons à Ambly sur Meuse à 10 h 1/2 absolument exténués.
- Le 10 août : Réveil brusque et départ avant le lever du soleil. Après 4 kilomètres, halte dans un champ où la division est rassemblée pour la première fois. Nous cantonnons à Dienne sur Meuse. Je prends un bain dans la Meuse. Le caporal Poureillot de la 1 ère. Cie se noie et notre Général de Division meurt.

- Le 11 août : Nous restons à Diene et faisons le matin 1 heure d'exercice. La journée est attristée par l'enterrement du Caporal et du Général. Ils reposent tous les deux l'un près de l'autre, deux modestes croix de bois leurs servent de tombeaux.
Il est donc inhumé dans le cimetière de Dieue sur Meuse, aux cotés du général Peslin commandant la 9 Div, retrouvé la veille mort dans sa chambre .
Notre Caporal Marcel Pourcillot est donc décédé fort probablement d'une hydrocution, choc thermique entre sa température corporelle après cet effort sous forte chaleur et la température de l'eau,
Sur sa fiche matricule la transcription de son décès et du genre de décès est bien conforme aux événements.




Alors pourquoi sur sa fiche MPF, la mention Tué a l'ennemi figure-t'elle , et non pas Accident ou Noyade comme on en retrouve plus tard? :
Hors, la loi du 26 décembre 1914 ne prévoit, sur le certificat de décès ouvrant les droits à succession, que trois genres de mort :
 - a été tué à l'ennemi
- est mort de blessures de guerre
- est mort de maladie contractée pendant la durée de la guerre .
D’où la mention Tué a l'ennemi, solution la plus simple, il était sous les armes , bien que pas encore au contact des forces de l'ennemi.

Je remercie pour leur informations les fourumeurs des Page 14-18, Caro, air 339 et les autres....
Sources
Sga Mémoire des Hommes
Jmo du 82e
Jmo de la 9 div

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