Infanterie
Nos 844 Poilus ont appartenu à plus de 270 unités différentes représentant toutes les armes de cette époque.
C'est évidement l'infanterie, « la reine des batailles », qui a le plus fort contingent avec 742 Poilus, pour 201 unités. Soit un peu plus de trois Poilus par unités.
La dispersion est évidement bien plus grande, 25 unités ont plus de 5 représentants de notre « pays » et, bien sûr, le 82e déplore le plus grand nombre de MPF (126 soit 17 % des fantassins).
Sans grande surprise, le 82e RI arrive en tête, suivi en seconde place du régiment de la réserve issu du 82e (64 soit ≈ 9 % ), puis deux Bataillons de Chasseur à pieds le 20e BCP et le 60e BCP qui ont respectivement 29 et 28 Poilus . (Voir tableau ci-contre ). Ces deux bataillons de chasseurs sont en garnison à Baccarat et Brienne-le-Château, respectivement.
Le 346e RI, régiment de réserve issus du 146e, régiment dit de forteresse, de Toul, est le premier régiment de la réserve qui se place juste après les Chasseurs à pieds (26 MPF). Les 169e, 168e, 46e sont aussi en garnison à Toul.
Le 131e, lui, réside à Orléans, quand aux 41e,31e, 89e, ils se répartissent les casernements entre Paris, Vincennes, Melun et Fontainebleau.
Pour la territoriale, le 38e RIT, régiment montargois, comme le 82e, perd 8 de nos Poilus de l'AME
Ci -dessous, un tableau des proportions par armes des mobilisés et des pertes. Il est issus du rapport MORIN
Si l'infanterie représente en gros les 2/3 des mobilisés, elle cumule près de 88 % du total des pertes, proportion que l'on retrouve pour nos Poilus de l'AME.
Le regroupement des services n'est pas le même dans les deux tableaux ci-dessus, et il n'y pas de marin dans la statistiques globale.
Détail par type d'armes
Artillerie
L’Artillerie se décompose entre l'artillerie de campagne et artillerie lourde. La guerre de position engendrera l'artillerie de tranchée, et en 1917 on verra la création de l'artillerie spéciale, les chars d'assaut.
La dispersion des individus est encore plus grande que dans les unités d'infanterie, puisque 47 Poilus se retrouvent dans 36 unités différentes !
Mais là encore, la majorité se retrouvent dans les régiments d'artillerie de campagne, où nos si fameux 75 sont mis en œuvre.
Neuf artilleurs pour huit régiments de la « lourde », mais aucun d'eux n'appartient aux régiments qui mettent en œuvre les colosses de l'artillerie à grande puissance sur voie ferrée.
Même proportion entre la population globale et nos artilleurs.
Le Génie
Compte-tenu des missions du Génie et de son organisation , il est très difficile de suivre le parcourt d'un sapeur, dès lors que la connaissance de sa compagnie nous manque, ce qui est le cas pour nos sapeurs.
8 régiments sont représentés, et près de la moitié des sapeurs appartiennent au 1er régiment de cette arme. Parmi ces 10 sapeurs, 4 seront tués sur les fronts de la Somme et de Verdun, 3 décèderont des suites de blessure et les 3 autres de maladie.
Des 5 sapeurs du 10e Génie, un seul sera tué sur la Somme, 2 des suites de leurs blessures, un d'intoxication par les gaz, et le dernier de maladie. À remarquer le Maître Ouvrier Georges Destouches, né à Corquilleroy.
Les services
Pour des raisons pratiques, j'ai regroupé dans cette rubrique les « tringlots » des différents escadrons du train, bien que le Train soit une arme, et les infirmiers, les commis ouvriers de l'administration.
L'organisation des escadrons du Train est aussi complexe, sinon plus, que celle du Génie, et, avec la montée en puissance des transports automobiles et les différentes missions de transport, cela devient un vrai casse-tête.
Sur les 15 soldats retenus, en fait, 12 appartiennent au Train des Équipages . Le tableau ci-contre nous fait remarquer les 5 du 5e ETEM, qui appartiennent à l'escadron de la région, la 5eme, basée à Fontainebleau.
Il en va de même pour l'infirmier de la 5e SIM ou le commis du 5e COA, qui tous les deux, viennent cette fois d’Orléans. Sans le livret militaire, il est difficile de savoir dans quelle formation sanitaire exactement servait l'infirmier, cependant sa fiche MPF nous indique qu'il décède des suites de ses blessures à Clermont-en-Argonne et qu'il appartenait au groupe de brancardiers de la 9e division.
Des 5 « tringlots », un seul est décédé des suites de ses blessures, les 4 autres le sont des suites de maladie, dont deux en 1918 , certainement de la grippe.
La cavalerie
Arme de choc et de reconnaissance dans les guerres antérieures à la Première Guerre mondiale, elle fut la reine des guerres de mouvements, mais, avec la confrontation de la puissance de feu de l'artillerie et la guerre de tranchées, elle perd de son utilité et nombre de cavaliers démonteront et feront le coup de feu dans les tranchées.
Cependant, dans les douze cavaliers de notre échantillon, on s’aperçoit d'une diversité de types de cavaliers qui correspondent à des missions différentes sur le champs de bataille : le choc et la rupture pour les cuirassiers et les dragons ; le renseignement et la reconnaissance pour les hussards et les chasseurs à cheval.
Le tiers est tué dans les derniers mois de la guerre, l'un en 1917 en avril à Berry-au-Bac, un en février 1918 dans la Meuse, et les deux derniers en juillet et octobre 1918.
5 décèdent des suites de leur blessure, du mois de septembre 1914 au mois d'octobre 1918 .
Les Marins et les autres
Curieusement, on retrouve 3 marins dans nos Poilus de l'AME. Que sont-ils allés faire dans cette Galère ! et sur quel navire ont-ils disparu ?
L'un, qui est Marin (Dufour Marius) en formation, disparaît en mer au large de Toulon, au cours d'un exercice.
Engagé, il disparaît à l'âge de 18 ans, le 10 septembre 1914.
né le 2 février 1896 à Montargis, son père est chauffeur au PLM, il habite rue de paris.
Le quartier maître Glénisson, lui, disparaît dans le naufrage du chalutier Keryado, en mai 1917, torpillé par un sous-marin.
Né le 18/04/1890 à Villeneuve st George, aujourd’hui dans le val de marne, son dernier domicile connu est à Montargis rue du Courtanet, Son père au chemin de fer (PLM)
Son père et sa mère sont sans fortune. Le père est retraité des chemins de fer.
Enfin, le Lieutenant de Vaisseau Bijot Albert, est tué lors d'un engagement en commandant son contre-torpilleur le Bouclier, le 20 mai 1917, en Manche du Nord
Deux gendarmes:
Le lieutenant Coltat Eusèbe, de la 11e légion de gendarmerie est tué le 7 septembre, à Connatray, lors de la bataille de la Marne.Le gendarme Fleury, de Gien , appartenant à la 5e légion ,décède à l' hôpital Desgenette de maladie en 1918.
Deux aviateurs Un rampant, décède des fièvres contractées dans les marais de Salonique Un navigant, est tué dans un combat aérien à la ferme d'Attiche, au-dessus de la Somme, en 1918.
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