Grades
Sur nos 844 Poilus, 741 étaient des soldats de 2e classe ou de 1er, quelque soit l'arme (infanterie, génie ,artillerie), soit près de 90 % (87,8% exactement), de loin, le plus fort contingent !
Les sous-officiers, tous grades confondus, représentent à peine 9 % (8,6%). Ce sont les sergents qui payent le plus lourd tribut.
Quant aux officiers, on ne trouve ni officier supérieur, ni généraux, seulement des grades d'aspirant à capitaine. Ce sont les sous-lieutenants et les aspirants qui, a eux seuls , représentent la moitié des officiers décédés.
En tête de leurs sections, ils furent les grandes victimes et les plus exposés.
Dans notre population de MPF, les officiers représentent 3,7 % des hommes de troupe (soldats et sous-officiers confondus), alors qu'ils représentent 1,5 % des mobilisés en France pendant ces 5 années , 2,77 % du total des pertes3. Un test permettrait peut être de trancher, pour savoir si cette différence est significative ou non.
Sur les 652 soldats, 46 ont été élevés à la distinction de 1er classe, ce qui nous paraît peu : une comparaison avec les régiments de Montargis le 82e et 282e, sur respectivement 2433 soldats et 811 soldats, nous donne des résultats équivalents ; la distinction de première classe n'est attribuée que pour 7 % d'entre eux. Quant aux « pépères » du 38 RIT, c'est encore plus faible 5 % sur une échantillon de 210 soldats.
Extrait de "L'Infanterie en un volume" Manuel d'instruction militaire Librairie Chapelot 1914 (p. 816) "Soldats de 1ère classe - Le nombre de ces soldats ne peut excéder deux par escouade. Ils sont choisis parmi les soldats de 2ème classe ayant au moins quatre mois de service, qui, par leur instruction, leurs aptitudes, leur conduite et leur tenue, paraissent susceptibles de servir de moniteurs et de prendre, en l'absence des gradés, le commandement de leurs camarades. Des nominations avant quatre mois de service peuvent être faites à titre exceptionnel pour récompenser un acte de courage ou de dévouement"...... ...."En campagne, le temps de service pour passer d'un grade à un autre est réduit de moitié"
Maître ouvrier (Génie) et Maître pointeur (artillerie) sont des distinctions, et non des grades, relatives à ces deux armes.
Cependant, il est un autre type de comparaison qui peut se faire en prenant comme référence une autre base géographique, cette fois plus homogène, comme la liste des MPF de la ville de Dijon, publiée sur le forum 14-18.
La présence d'officiers supérieurs, ≈2 %, inexistante sur nos MAM Montargois (26000 habitants) est la première qui saute aux yeux, mais la plus importante est la différence entre les deux villes concernant les sous-officiers, d'une part, et les officiers, le double pour Dijon. La démographie (76000 habt) n'est pas la seule explication, la composition socio-économique de la ville y est pour une grande part, en effet Dijon est préfecture, ville universitaire, grand centre pour le PLM, capitale régionale, ce qui entraîne une composition sociologique différente, ce qui se retrouvera lorsque l'on étudiera la répartition des métiers et emplois au recrutement.
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