mercredi 20 février 2019

le Retour du 82e II, la fin de la guerre juillet novembre 1918


Il débarque dans la nuit du 13 juillet dans la région de Châlons (Vitry-la-Ville), Puis se rend au Nord d’Epernay. Pendant plus 15 jours il va combattre et participer à la reconquête des espaces perdus pendant la percée allemande des mois précédents.
Le 18 juillet, le régiment, débouchant de Fleury-la-Rivière, attaque le bois du Roi, avec deux bataillons en première ligne, 2e bataillon à droite, 1er bataillon à gauche ; le 44e bataillon de tirailleurs sénégalais est en réserve. Les combats seront violents en particulier le 18 juillet où il y aura plus de 55 tués, 268 blessés, 65 disparus
Le 27 juillet combat avec des chars :
« Il s'agit du 6° BCL du 502° RAS, qui engage les Compagnies de chars Légers AS 317 et AS 318,le 26 Juillet 1918, dans le secteur de Belval-sous-Chatillon (Nord de la Marne).
20 Renault FT sont engagés ce jour là (15 de l'AS 317 et 5 de l'AS 318). L'AS 318 qui avait engagés 10 chars, le 23 juillet 1918, avec la 168° DI, à l'Est de Villers-sous-Chatillon est engagé le 26 avec le 82° RI.
Attaque de 3h 30 0 8h 30 de la section de chars du Lt de Font Réault. 2 sections de l'AS 317 sont engagés avec le 329° RI et la troisième est engagé avec le 82° RI.
Voir sur le site du SHD les JMO des AS 317 et 318. » Michel dit Tanker pages 14-18
« les chars d’assaut fortement gênés par de violent tir à obus toxiques, désorientés par le brouillard et la fumée intense, ne purent appuyer efficacement l'infanterie » jmo infanterie divisionnaire.

Les Pertes de ces journées seront lourdes 85 tués, 483 blessés, 65 disparus, on remarque que les pertes des tirailleurs sénégalais sont comptabilisés à part
C’est la fin de la deuxième bataille de la marne, le front allemand craque, la poursuite commence, et ne s’arrêtera que le 11 novembre pour l’armistice.
Durant tout le mois d’Août le régiment est au repos, il cantonne à l’ouest d’Epernay et passe son temps en manœuvres d’apprentissage du combat combiné avec les chars., aux moissons de blés et de seigle , en déblaiement et timides reconstruction des villages dévastés du champs de bataille. C’est aussi un moment de récompense, médailles militaire, croix de guerre, légions d’honneur pour les officiers, promotions.

Le 25 Août, le ministre de la guerre, le général Berthelot, Le Général Gamelin, remettront la Fourragère au drapeau du régiment.
Septembre, la poursuite s’accentue, il reprend sa progression vers le Nord, et les combats. Il arrive dans le secteur de Courlandon au bord de la Vesle.
A partir de 30 septembre la progression de la 5e armée (G Berthelot) reprend vers le nord, le 82e passe par la Ville aux Bois, Bouvancourt et dans la nuit du 3 au 4 , se retrouve le long du canal de la Marne à L’Aisne. Conquiert le Mont Spin à l’est de Berry au Bac et le déborde vers le Nord Est. Le 13 Octobre , il atteint Juvincourt ; le 15 le camp de Sissonne ou l’ennemi lui oppose une résistance farouche. Le 20 octobre à la Selve , il fait plus de 68 prisonniers et reçoit les félicitations du général Gamelin (divisonnaire) et est cité à l’ordre du corps d’armée. Il part au repos dans la région d’Amifontaine ;
Jmo 82e
Début Novembre de nouveau en première ligne, entre Recouvrance et St Fergeux au Nord est de Rethel, au sud du département des Ardennes. Le 4 novembre, le repli allemand est général sur le front. Dés lors le 82 va le poursuivre dans la direction de Charleville -Mézières durant la semaine qui suit. Le 7 Novembre, les parlementaire franchissent le front, et commencent les pourparlers d’armistice. En 6 jours le 82e va couvrir plus de 37 km tout en combattant. Le 11 novembre, il est en 2e ligne alors que le 329e tient la ligne du front. A 8h 45 alors que les ordres sont toujours de poursuivre la 9e DI reçoit un message par TSF «  Arrêtez tout mouvements jusqu’à NX ordre ».
http://www.carto1418.fr/
Le régiment cantonne dans les faubourg de Charleville Mézières, cantonnement d'alerte dans les trois localités de Cliron, Tournes, Charroué, en lisière de la forêt des Ardennes . Dans l’après midi, le général GAMELIN, commandant la 9e division, publie dans l'après-midi la proclamation suivante :
A LA 9e DIVISION
Officiers, Sous-Officiers, Soldats,Mes Camarades de combat,
L'armistice est signé.Les hostilités suspendues ce matin à partir de 11 heures. La victoire s'achève dans une gloire immortelle pour la France et ses Alliés.Vous tous qui combattez depuis plus de quatre ans, soyez fiers de votre œuvre et vous plus particulièrement, soldats de la 9e division, qui, depuis le 17 juillet, avez sans fléchir un instant attaqué et poursuivi l'ennemi sur 125 kilomètres.A l'heure du triomphe, songez à tous nos morts, tombés vaillamment pour la Patrie !
Durant les 4 années de guerre le régiment aura perdu :
2678 soldats, 245 sous officiers, 66 officiers soit 2989 hommes tués. Bien évidement le décompte des blessés, mutilés, intoxiqués, et malades ne sont pas inclut dans cette sèche statistiques. Un ratio brutal dénombre 4 blessés pour un tué, parfois certain ont été blessés plusieurs fois, ce qui pourrait amener pas loin de 12 000 blessés pour ce régiment du Montargois.

Le lieutenant colonel Leclerc, le 20 juillet, alors que le régiment est au repos, peu de temps avant de rentrer à Montargis nome les 22 survivants depuis Août 1914 qui ont fait toute la guerre sous le drapeau du 82e, dont deux depuis 1912, soit 7 années sous les drapeaux .

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