Dés lors son régiment va participer aux travaux d'organisation
du secteur en vue de l'attaque qui doit se déclencher le 28 juin.
Le 13 juin. Il relève le 153e à Suzanne. Sa division se
trouve juste à l'articulation de l'armée Française et celle de
Kichtner. Position délicate, nous ne sommes pas encore avec une unité
de commandement allié, même si il y a de bonne relation sur le
terrain, chacun se défie un peu de l'autre.
Il ne reste que 4 lettres qui vont nous parvenir de Maurice.
Le 16 juin : « je suis toujours a deux kilo des lignes, on est dans un petit pays qui n'est pas bombarder on est dans un secteur tranquille pour le moment mais sa ne va pas durer. » |
Du 16
au 22
juin le 160e continue les travaux d'organisation de
secteur.
Le 23 juin les bataillon sont en ligne. Le 24 la préparation d'artillerie commence |
e 25 juin : « je suis en ligne
depuis 4 jours et je vous assure que ses pas la posse. O faut
travailler nuit et jour et voilà qu'on commence a être abruti
par
le bombardement, il faudra pas vous étonner si vous ne recevez
pas
de lettre par ce que les lettre vont être arrêter pour nous
pendant
plusieur jours. »
|
Le 26 le régiment redescend à Bray et Suzanne en fonction des
bataillons
Le 27 au repos
|
Le 28 juin :
Juste une carte de correspondance pour dire
qu'il
est en bonne santé
|
Le 28 au repos, l'attaque qui devait être
déclenchée est reporté au 1er juillet. Mauvais temps,
boyaux détrempés
|
Le 2 juillet : La dernière lettre de
Maurice.
« je suis toujours dans les
trancher et on parle pas encore de nous relever. Je ne sais pas
encore si on pourra y résister l'on temp on commence en avoir
assez../... »
|
Le 29 au repos
le 30 mis à la disposition du C.A. a Suzanne
le 1er Mis en alerte, 1 bataillon aux
abris a Maricourt
les deux autres à Suzanne.
Le 2 juillet même situation
|
Dés lors pour retracer les derniers jours et heures de Maurice Petit, il nous faut nous retourner vers les Jmo du 160 Ri et de la 39 e division et s'appuyer sur les cartes retrouvées.
Les 6 jours qui vont venir vont être lourds et difficiles.
Après avoir enlevé la première position les tranchées devant le bois de Maricourt, la 39e div s’organise sur les positions conquises avant de repartir à l'assaut durant 5 jours, sous un bombardement incessant les régiment vont travailler sous la pluie et dans la boue.
Tout cela a un coût, il suffit de porter un regards surl e Tableau des pertes journalière de la 39 div ; on remarque que le nombre de disparus est presque aussi important que le nombre de tués.. De même que l'on percoit très bien les jours d'attaques , le 1er et le 8 juilet.
Le 160 ne participe pas directement à l'attaque le 1er Juillet il ne monte en ligne que le 3 juillet ou son travail va consister a réorganiser les lignes et préparer l'assaut sur Hardecourt prévu le 8 juillet.
Le 7 juillet un gros orage
s’abat sur les lignes, rendant les boyaux et le travail de
préparation encore plus pénible. « Beaucoup de fatigues
pour les hommes à cause du mauvais temps. »
Le 160e Ri reçoit l'ordre d'enlever Hardecourt et
d'occuper la ligne comprise entre le boyau du défilement et la
tranchée bleu de 543 a 542. (JMO
p 95)La zone en rouge est la zones des objectifs pour le 160e Ri, les Bataillons vont se répartir du N/O au Sud Est.. Plus de 60 Obus d'artillerie lourde tombent sur le village.
A 5 h les troupes sont en place, le
LT-Colonel prend en compte les conditions météo et le résultat des
bombardement, demande a surseoir à l'attaque : «
l'orage qui était survenu dans cette dernière journée, l'avait
transformé, dans ses parties en déclive en véritable torrent et
avait provoqué de nombreux éboulements., les communications
téléphoniques fréquemment coupées par le bombardement étaient
encore troublées par le passage des hommes glissant dans la boue
gluante... » au matin le mauvais temps est toujours là.
9 h 25 deux abris de mitrailleuses
repérés à la lisière d'Hardecourt sont pris a partie par un canon
de 37mn et par l'artillerie lourde.
À 9 40 les hommes se mettent route
se porte hors des tranchées . Des mitrailleuses abritées dans
le bois dit sabot à la dt de l'attaque, prennent en enfilade les
éléments qui ont atteint le le point 543 ;
La Cie Piot (10e)
partie en même temps que les vagues du 2e
bat, et qui échappant au tir de la
mitrailleuse avait pu accomplir son mouvement, atteignit la position
fixée, sa dt au pt 542 face a l'est.
Problème,ni à gauche ni a droite
les unités n'ont atteint leur objectifs « elle se trouve en
flèche, et fut contre attaquée par un groupe de 80 hommes
environ venant du Nord et par une Cie venant de l'est.
Malheureusement les armes fonctionnaient mal par suite du mauvais
temps, et la contre attaque ne peut être arrêtée comme elle aurait
du l'être … :.. à 11h Maurice tombait (selon
l'acte de décès) , l'ennemi réagissait par son
artillerie. Il fallait attendre la nuit pour reprendre le mouvement.
Sous l'influence de notre
bombardement et après l’échec de ses contre-attaques, l'ennemi
avait abandonné la tranchée 542-543 qui état d'ailleurs presque
entièrement nivelée.. »
En lisant ces lignes du journal
de marches et opérations du 160e Ri, on est a peu prés
sur des circonstances, de l'heure et des lieux où est tombé , Mort
pour la France, Maurice Petit, âgé de 20 ans.
En projetant la carte ci dessus sur une image satellite des environs de Hardecourt, on peut voir l'endroit a quelques mètre près ou Maurice fut pris dans la trappe de la Mort.
La route qui va de Hardecourt à Maurepas d'est en ouest fait comme un dos d'ane, et au point 542 sur la route , elle est traversée par la tranchée dite Bleue, objectif de la Cie Piot.
Compte tenu des bombardements jamais on a retrouvé son corps. Les pertes de son régiment ce jour sont élevées, comme toujours les jours d'attaque, 45 tués, 138 blessés, et 46 « manquants » pour reprendre le terme du JMO divisionnaire, pour ne pas dire disparus.
L'acte de décès est dressé le 13 juillet dans le début de l’après midi, son régiment est descendu des tranchée à Baye sur Somme. C'est l'officier d'état civil du régiment le lieutenant J.Millot, sur le témoignage de l'adjudant de compagnie et du sergent fourrier, « administratifs» de la compagnie qui témoigne, procédure habituelle dans ces cas là. L'acte sera transcrit dans les registres de l'état civil d'Amilly le 1er septembre. Il est donc déclaré tué, et non pas disparu, car son décès aurait du faire l'objet d'un jugement au tribunal de Montargis, ressort de la commune de résidence de Maurice.
Le 26 juillet, un courrier émanant du lieutenant Piot qui commandait la 10 Cie, la compagnie de Maurice, annonce son décès, soit plus de 18 jours plus tard. A cette époque le lieutenant Piot, commande la 20e cie , qui est une compagnie du Dépôt du 160e.
La chronique familiale rapporte que Maurice , aurait été laissé blessé gravement au cours du replis de sa compagnie, ses camarades ne pourront jamais le relever compte tenu des bombardements incessants sur la position. Et le 11 juillet la 39e division quitte le secteur pour prendre un peu de repos à Braye sur Somme.
Dès lors, la famille n'aura de cesse de faire des démarches dans l'espoir de retrouver leur fils., ou la trace de son corps.
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