Le Huit septembre 1914, un « groupe de
citoyens » fonde le comité de la cantine de la Gare, c’est
une émanation du comité de la SSBM qui elle gère l’infirmerie de
gare.
« Là, pas de noms mis en avant, c’est le comité, groupe anonyme, qui procède au ravitaillement . »
<< La cantine fonctionne tous les jours de 5h du matin à 11h du soir ; un service est d’avance arrêté et exécuté ponctuellement. Le premier service part de 5 h à 11h, le 2e de 11h à 15 h, le 3e de 15 h à 19h, le 4e de 19h à 23 h. Chaque service comprend : Un directeur de service, 7 dames et 4 hommes. 2 cyclistes sont affectés aux courses extérieures. Des automobiles sont mises à disposition de la cantine par des commerçants de la ville. »
Si le compte est bon, cela fait 76 personnes qui
sont mobilisées chaque jour pour assurer le service.
Le 3 octobre le Journal du Gâtinais va visiter le
JDG va visiter la cantine et en donne une description de son
installation précaire et à tout vent.:
A l’extrême droite du quai, face à la voie tout près de la nouvelle .... que le comité a établi ses quartiers, voici les chaudières, mobiliers en plein vents servant à confectionner la soupe, deux cuisiniers sont attachés à la cuisine ;M Lebrecq et Tardieu..M. Lebrecq est aujourd'hui de service. Obligeamment, il nous découvre une de ses chaudières d'où monte aussitôt un délicieux fumet. A coté des chaudières, on a monté une tente sous laquelle on a placé des tables et des bancs. c'est là que viennent eux-même se ravitailler les blessés qui peuvent encore marcher. Prés des tables, contre la cloisons de planches que forme un baraque où a été installé la cantine sur laquelle vient s'accrocher la tente, s'étagent des boites de lait vides. Le lait provient des vaches réquisitionnés par le service de l'armée, et qui se trouvent présentement parquées dans la prairie des Closiers. Des ampoules électriques on été disposées sous la tente et permettent le soir d'éclairer le hangar improvisé.
Cette cantine, est constituée par une baraque foraine enlevée du Pâtis. Sur les étagères se trouvent disposées les fruits, légumes, confitures, conserves, biscuits, etc en un mot tout ce qui est nécessaire à un ravitaillent rapide au lunch hâtif offert durant un arrêt du train. Des pains de 4 livres garnissent le fond de la baraque. Sur le devant, des chanteaux et des fruits, recouverts de gaze, garnissent de vaste vastes plateaux où puisent les personnes au service de la cantine, lors des passages des convois.
Enfin, aussitôt après la baraque, le secrétaire du Comité a installé son bureau : une table, une chaise qu'abrite un vaste parasol rouge gracieusement prêté par m. Leroy, industriel.
Dès septembre le comité s’organise pour
recevoir les dons, les dons en espèces seront reçus par le
Trésorier M. Leloup, rue du Loing, les dons en nature seront eux
collectés M Vauvelle, rue du Loing, et par M. Chaumeron ,
propriétaire de l’hôtel de la gare, proche de celle ci et sans
doute équipé pour la conservation des aliments frais. A la mi
novembre, M. Leloup mobilisé, laisse la trésorerie à M. Malifert
qui le restera jusqu’à la dissolution en 1919.
le « comité » lance non seulement une
souscription dans la ville et les environs qui va lui rapporter 7000
fr, ce qui va lui permettre un bon démarrage, mais aussi à tous
les maires de l ‘arrondissement de Montargis une demande de
subvention pour pérenniser la démarche ‘(voir annexe 4.)
Grâce à ces descriptions, certains anonymes sont
moins anonyme que d’autres. En effet nous avons déjà une petite
liste de nom de membres de ce comité :
M. Chameron, Le Brecq, Leloup, Leroy, Malifert,
Tardieu, Vauvelle. le journaliste ne pouvant difficilement ne pas les
citer, mais comme par hasard, M. Le Brecq est député du Loiret. On
verra plus tard qu’il sera un des généreux donateurs de cette
cantine.
Quatre membres de ce comité laisseront leur vie
dans la tourmente : MM. Guillaume, Viratelle, Gaullier, Meigiel,
hommage leur sera rendu dans les discours le jour de la dissolution.
Cependant, aucun nom de femmes n’apparaît au
décours des articles le long des ces 5 longues années de
fonctionnement. Elles seront pourtant bien présente le long des
quais.
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