jeudi 21 janvier 2016

Les poilus de l'Ame X chapitre II Instruction

Sur les 844 MPF retrouvés lors de la précédente étude sur le fichier SGA, seulement 714 ont pu être retrouvés dans les registres matricules des différents bureaux de recrutement. Les raisons différentielles sont, pour la grosse majorité d'entre eux, le rapatriement de la fiche vers un autre ressort, en particulier, pour les conscrits issus du département de l'Yonne, qui furent rattachés aux bureaux de Sens et d'Auxerre. Pour d'autres, c'est l'absence de pièce transmise, leur fiche est vide. Enfin, un certain nombre de départements n'ont pas encore mis en ligne les fiches matricules, en particulier, les bureaux de la Seine. 
Grâce à cette fiche, on va se rapprocher plus de l'homme : les informations que l'on peut collecter, en particulier, son lieu de résidence au moment du recrutement, mais aussi, des caractéristiques physiques comme sa taille vont nous être précieuses. Sa profession à 20 ans, son niveau d'instruction, ses différents domiciles, nous ferons de même toucher du doigt le déroulement de leur vie et, parfois, la raison de l'inscription sur tel ou tel monument. 
Mais, dans la partie centrale de la fiche, on va trouver, non seulement le déroulé de sa carrière militaire, mais des éléments de la vie civile comme les condamnations de droit commun, éléments qui permettent de percevoir le niveau et le type de délinquance rencontrés dans nos cantons ruraux.

 Instruction

Le niveau d'instruction générale était vérifié à la fois par le maire et à l'arrivée à la caserne, rares sont les hommes à être passés au travers de ces vérifications. Il sont cotés selon 5 niveaux, avec parfois une variante en fonction de la date de l'autorité, pour le 3e niveau
 Par la lettre X, pour le conscrit sur le degré d'instruction, auquel aucun renseignement n'aura pu être obtenu.
Une source provenant du Ministère de la Guerre et qui regroupe les classes 1905,1907 ,1910,19111, citée sur le site combattant.14-18, permet de proposer le tableau ci-dessous, qui nous servira de référence pour notre propre exploitation.

Certes, notre échantillon est bien petit par rapport au document du Ministère de la Guerre. De plus, celui-ci prend en compte la totalité des classes et non pas les 4 classes précitées, mais il présente de grosses différences avec la population de référence. Deux interrogations se font jour : nos conscrit ont-ils particulièrement été de bons élèves éduqués par d’excellents instituteurs ? ou bien, ont-ils bénéficié d'une certaine indulgence des maires ?
On retrouve peu « d’intellectuels » niveau 5, 10 étudiants dont un « Cyrard » et un clerc d’avoué. Quant au niveau 4, les 9 sont instituteurs. Celui du niveau 1 est ouvrier d'usine. Il est à noter que pour les 2 niveaux 4 et 5, la proportion dans notre échantillon est bien inférieure à notre référence.
 Enfin, parmi les illettrés, 7 sont dans l'agriculture , 1 est maçon, 1 ouvrier d'usine.

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