samedi 23 janvier 2016

Les poilus de l'AME XI Métiers ou emplois

Quels métiers ou emplois ?

 Replaçons-nous en cette fin du XIXe , début du XXe s., les activités humaines , emplois, et métiers n'ont rien à voir avec notre société de consommation, de services et numérique. On sort à peine de l'âge d'or de la ruralité. La majorité de la population vit dans la campagne et les bourgs ruraux. Surtout dans notre région scindées en deux par la vallée du Loing, le plateau de la Beauce naissance à l'ouest, les vallons de l’Yonne à l'est, Gâtinais riche, Gâtinais pauvre.

 
 Ne perdons pas de vue, non plus, le fait que le métier, l'emploi, l'occupation est déclaré au moment du recensement, donc à 20 ans, ce qui implique une certaine évolution pour un petit nombre d'entre eux, surtout pour les classes les plus anciennes. Il est clair que l'on ne reste pas étudiants à vie. De la même façon un certain nombre de domestiques se libèrent de cette servitude.
un certain nombre de domestiques se libèrent de cette servitude.
 Dans le tableau, ci dessus, des libellés de métiers, on en dénombre plus 116, loin derrière une autre étude faite de manière similaire pour le département de la Sarthe1, qui en affiche plus de 220 pour 13000 conscrits.
 Ce qui surprend dans ce dénombrement, c'est la cohorte de maçons, qui, de plus, sont très souvent domiciliés à Cepoy.
 Ils représentent plus de 5 % de notre échantillon. Si on le compare à deux autre sources , la Sarthe ou bien le livre d'or de la ville de Dijon, respectivement 1,5 % et 0,9 %, les proportions de ces deux sources sont 5 fois moins importantes. 
Une hypothèse, une demande forte et régulière dans la construction du côté des usines St-Gobain, Hutchinson ? qui reste à vérifier, ou bien, on se déclare maçon, dès lors que l'on « bricole » un peu dans le bâtiment comme manœuvre ?
 Parmi les libellés ci-dessus, on ne retrouve pas de libellés « exotiques » comme taupier, chasseur de taupe,(Sarthe) ou Offrandier (82e RI), à cette heure je n'ai toujours d'explication pertinente sur le contenu de cet emploi. Celui qui me fait le plus sourire est celui de « Dépensier à l'hôpital » (Sarthe). Fabuleux métier ! Aujourd'hui, je penche plutôt vers le titre d'« Économe », qui, lui, ordonne les dépenses.
 Toutefois, la liste des métiers ci-dessus n'est que le reflet des activités, de la géographie économique et administrative du lieu.
 Pour donner plus de sens , on regroupe les métiers selon de grand classes d'activité, quelques exemples de regroupements seront donnés en annexe, méthode totalement arbitraire que nous appliquerons aussi au 13 000 conscrits de la Sarthe, pour pouvoir établir des comparaisons. Ce travail n'a pas été fait sur les 1 300 MPF du livre d'or de Dijon, car cette liste donnant leur profession est établie au moment de leurs décès et non pas au moment de leur recensement.
 La difficulté, dans ce travail de regroupement, est d'établir des classes qui ont un certain sens en fonction de l'usage que l'on va en faire, pour preuve le tableau ci-dessous de la classe 1912, traité selon les besoins de l'époque, en particulier, en fonction de l'armée

 On distingue bien les professions de boulangers, bouchers, tailleurs d'habit ainsi qu'employés du télégraphe, utiles aux armées, les « autres professions »,plus du ¼ de la classe, sont dans un seul paquet

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