lundi 25 mars 2019

Le retour du 82e XI Conclusion


carnet d'un soldat 72 ri
"On peut penser tout ce qu'on voudra de la guerre, une chose est certaine, c'est qu'elle n'offre aucun agrément pour ceux qui la font réellement et sont exposés "aux dangers qu'elle comporte ! Ceux là n'ont aucun profit à retirer, tout ce qu'ils peuvent souhaiter c'est d'en sortir indemnes !
Les mêmes imbéciles qui, le 2 août 1914, sont partis en guerre pleins d'ardeur et d'enthousiasme sont sans doute retournés chez eux, après leur démobilisation, en croyant qu'on allait désormais les considérer comme des héros, et les traiter avec les plus grands égards.
Ils ont du être fort surpris quand ils se sont rendu compte du peu de cas qu'on faisait d'eux ! une autre surprise attendait ces naïfs, ils s'imaginaient avec le récit de leurs exploits, étonner les gens de l'arrière et forcer leur admiration. On leur a fait comprendre bien vite que la guerre était finie et qu'il était de mauvais ton de parler d'attaques et de tranchées devant des embusqués »


Cette plaque sise a la caserne Gudin cèle la fin de ce travail de mémoire commencé en 2014 lors du début des commémoration du centenaire de la 1er guerre mondiale.
Après avoir aborder la mobilisation , la vie des formations sanitaires de Montargis, la cantine de la gare, évoque des parcours particuliers comme celui de Maurice Lepetit, les prisonniers allemands de Châlette, les morts pour la France des communes de l'AME, et celle décédé à Montargis, le retour du régiment dans sa garnison en 19 boucle ce travail.
Certes un sujet , parmi d’autres me resterai a traiter, l’hôpital vétérinaire implanté sur le Pâtis, mais avec ces différentes études, il me semble avoir approché de façon étendue
l’aspect militaire de l’impact de ce conflit dans la vie Montargoise. Il reste à traiter d’autres aspects sur la vie civile, démographique, économique.
Ce qui fut au début une demande de l’UTL et de la Mairie pour célébrer le centenaire, un atelier et qui faute de « combattants » à partir de la deuxième année s’est transformé en un travail personnel, restitué par un cycle de Conférence
Pendant plus de quatre années, les poilus de l’AME m’ont fait partager leurs vie, ville, villages du montargois, ce qui pour moi, un horsain normand, venant d’une grande ville ouverte sur le monde et a tout les vents, a été un grand de partage.
Je tiens à remercier Ici, la patience de mes proches et de ma femme envers ma monomanie, les personnels des archives municipales, de la médiathèque qui m’ont ouvert leurs fonds, , les « fourumeurs’ des Pages-14-18, qui m’ont souvent débloqué devant une incertitude, et bien pour toutes les pépites qui ont été déposées sur ce fabuleux outil que peut être la toile par des informateurs passionnés.
Merci a tous

samedi 23 mars 2019

Le retour du 82e X Démobilisation



La démobilisation n’est seulement celle des militaires,, mais aussi celle des civils, de l’économie, des mentalités. On ne quitte pas quatre années de guerre, de souffrances et de deuils en une journée, il faut du temps pour la reconstruction des lieux, mais aussi des âmes. c’est un temps long.

La démobilisation Militaire

Elle s’effectue par classe échelonnée entre décembre 18 réserve territoriale et fin Aout 19 octobre pour les dernières classe appelée.
Pendant les négociation du traité, on va suspendre les opérations pour faire pression a la fois sur les allemands, mais aussi pour « prevenir » toute reprise des opérations, l’armistice n’est pas la fin de la guerre, d’ailleurs des combats perdurent encore en Orient.
Certains envisagent de libérer les soldats par unité: c'est le cas de l'armée américaine. D'autres préfèrent donner la priorité aux besoins économiques de leur pays comme les Britanniques. Les Français et les Italiens choisissent quant à eux une démobilisation à l'ancienneté, fidèles au principe égalitaire auquel les combattants sont attachés. Dans l'imaginaire des soldats, la classe d'âge, celle de la conscription, reste une référence importante ;
Près de cinq millions de soldats sont concernés, ce qui est considérable, largement supérieur aux 3 600 000 hommes mobilisés en 1914.
D’où une démobilisation par échelon, le combattant va donc vivre un véritable parcourt depuis son unité jusqu’à son foyers. Dans un premier temps on crée plus de 184 dépôts démobilisateurs sur l’ensemble du territoire dont 7 à Paris. Ce qui va entraîner une complexité et des difficultés dans les régiments car depuis bien longtemps, à part dans la territoriale, il n’y a plus d’homogénéité de classe, de provenance géographique.

Parcourt du démobilisé

Pour aider le ministère va éditer un guide du démobilisé,, petit fascicule qui retrace es principale opération que doit suivre le prétendant au retour à la vie civile depuis son régiment jusqu’à sa famille et ses proches.
le 1 février1919 : La démobilisation a la caserne :
A l'occasion de la démobilisation , qui a commencé samedi dernier, des hommes appartenant au dépôt de Montargis, les grilles de la caserne Gudin on été pavoisées aux couleurs des nations alliées. l'ordinaire des hommes démobilisables a été celui des jours de fête. le dépôt commun de 82e 69e 369eet 38e rit a eu à démobiliser, chaque jour de 80 a 100 homme de chaque échelon.
« Le commandant de l’unité ayant reçu l'ordre de mise en congé, remet au soldat démobilisé un carnet de pécule et organise sa mise en route sans tarder vers un centre de groupement. Après un séjour dans ce centre, le soldat est envoyé dans une gare de répartition puis dans un centre démobilisateur en principe proche de sa résidence. De multiples formalités y sont effectuées : vérification de fiches de recensement, paiement de la solde, des frais de route, remise de tickets de pain, opérations d’habillement. Ces étapes longues et fastidieuses dans des centres débordés et mal organisés ont généralement vécues avec agacement7. Les démobilisés reçoivent une indemnité de 250 F plus 15 F par mois de service, 20 F pour la présence dans les unités combattantes et bénéficient du remboursement des sommes inscrites sur son carnet de pécule auxquelles s’ajoutent des majorations par enfant à charge. Le pécule des soldats décédés est attribué à sa veuve ou à toute personne qui se serait comportée comme une épouse, à défaut à ses enfants légitimes ou naturels ou à ses ascendants. Des vêtements, généralement mal taillés, disparates, et des objets de première nécessité leur sont donnés"(wikipédia).
Au centre démobilisateur, le soldat reçoit son pécule augmenté d’une prime de Mobilisation, qu’il perçoit sous forme de bon a présenter à son percepteur, des effets civils, qui ne son souvent que des effets miliaires teints, ou une prime de 52 fr, qui est bien inférieur à la valeur des effets dans le commerce , surtout avec les restriction sur le textile de années de fin de conflit une permission de démobilisable, ce qui veut dire que , létat major craint encore un retour de la guerre tant que la guerre n’est pas terminée sur tout les fronts.
Des dispositions sont prises par rapport au retour à l’emploi pour veiller à la réinsertion dans le marché du travail, mais la retour a la vie civile sera plus facile pour un agriculteur dans sa ferme, ou tout naturellement sa force de travail sera de nouveau mise a plein sur l’exploitation, contrairement à un employé ou ouvrier, ou sa compétence sera mise a mal compte tenu des modification de la production, du marché du travail, de la concurrence des femmes , etc.
Le retour des prisonniers est encore plus difficile, et leur réinsertion plus lente encore, il leur faudra parfois se justifier de non désertion devant l’ennemi, et que dire des mutilés, malgré tout les efforts de prothèses et de rééducation mis en place.
http://www.senat.fr/comptes-rendus-seances/3eme/pdf/documents_parlementaires/1919/DP1919_097_208.pdf

Éviction des femmes

Ce qui a la fois frappant et qui se déroule sans grand bruit, est l’éviction et le retour au foyer des femmes. c’est peut être dans les postes où cela fut le plus violent. Dans l’industrie, ou elles furent grandement appréciées pour leur investissement et la qualité de leurs travail, en deux mois l’affaire fut quasiment réglée, avec des primes en fonction de leur ancienneté dans l’emploi. Les syndicats ne voyait pas d’un bon œil cette concurrence sur le marché du travail avec des taux salariaux plus bas que celle des hommes, sauf dans des cas relativement rares du a une compétence particulière.
Sous la pression des autorités (circulaire du ministre de l’Armement Louis Loucheur du 13 novembre 1918). Ce transfert s’effectue sans beaucoup de bruit, et laisse peu de traces. leviction s'est accompli sans trop de remous dans l’opinion,; aujourd’hui on évalue dans les usines, et en moyenne partout, à 80 % la diminution de la main-d'œuvre féminine.
Beaucoup d’entre elles regretteront la convivialité autour du travail, le fait de se réaliser en tant qu’individu, prendre et assumer des responsabilités. Une femme mariée, à cette époque, n’est juridiquement pas capable. De plus, compte tenu de la saignée en homme, les pressions natalistes vont se faire plus forte encore, et la criminalisation de l’avortement votée à la chambre en 1920, ne sera abolie qu’a la fin de xxe siècle par la loi Weil.
En dépit de leur implication, le droit de vote leur sera encore une fois refusé malgré le combat des « suffragettes »



jeudi 21 mars 2019

Le retour du 82e IX Montargis un exemple ?


Montargis un exemple ?


Le déroulé du retour du 82e a Montargis est il unique ? Ou bien dans d’autres garnisons ce schéma va se reproduire. Il nous suffit d’aller explorer encore cette fabuleuse mémoire de CICLIC, pour nous rendre vite compte, que d’autres journées de ce type se déroulent aussi par exemple à Châteauroux où le 90e RI rejoint sa garnison. Un document du même type dont le promoteur est lui aussi propriétaire de salle de cinéma, M. Brimbal représentant Pathé et propriétaire de la salle Appolo de Châteauroux qui fit venir les équipes et réaliser un film (voir le film ICI)
Le régiment est accueillit à l’entrée de la ville, décorée elle aussi par un Arc de triomphe qui me parait plus imposant que celui de Montargis, normal la différence entre une sous-préfecture et une préfecture doit se voir quelque part...

mardi 19 mars 2019

Le retour du 82e VIII Discours et Défilés


Discours et Défilés

Après un séjour à Cepoy le samedi 2 août, au matin, le régiment prend la route de Cepoy à Montargis en avance sur son horaire en passant par Châlette, sous une petite averse.
Des deux jours de séjours , a Cepoy nos sources sont quasi muettes sinon que le Gâtinais rapporte que l’accueil fut charmant, et que des discours furent prononcé, que les soldats y furent fleuris par les enfants des écoles ; mais ou les troupes cantonnèrent-elles, pas d’ information sur les lieux de bivouacs. Par contre on peut être quasi certain que la population des villages environnant y accourut.
Cepoy, village de 990 habitants aura 36 noms sur son Monuments aux Morts, dont 6 ont combattu sous le drapeau du 82e entre 26/09/14 pour le premier et le 09/06/18 pour le dernier des Morts pour la France, tous n’était pas originaire de Cepoy.
« Les petits troupiers franchissent allègrement , les quelques kilométrés qui les séparent de Châlette, traversant au milieu des acclamations les hameaux qui bordent le chemin. »

lundi 11 mars 2019

Le retour du 82e VII, de Paris a Montargis



Dès les fêtes de la victoire passées, le régiments dans ses divers cantonnements du sud de Paris, prépare son retour, à pied, dans sa garnison Montargoise, la caserne Gudin. Il a 110km environ a parcourir en suivant en gros le tracé de la nationale 7. et ne succession de 5 à 7 étapes d’une 20 km . 
Le 24 juillet a 18 h,le cdt Blin de l’état major de la 9e division , téléphone l’ordre de mise en route. Le 25 au matin, on charge les voitures (hypomobiles), 2 wagons à la gare de Bourg le reine (transport de matériel, effet des permissionnaires, et la coopérative.
Le cdt Cadieu se rend à Montargis, il y rencontre le cdt de la place , le lieutenant colonel Tissier, pour faire part des desir d’organisation du Lt colonel Leclere, pour le casernement, 2 bataillons à Gudin, et le 3e aux Tannerie., les compagnies de mitrailleurs et les chevaux au Pâtis.

samedi 9 mars 2019

Le Retour du 82e VI Préparation à Montargis


Dés l’armistice signé, la population attends la paix et surtout le retour des maris, frères, fiancés, enfants. Dès lors que les combats cessent, l’impatience du retour des fait sentir. Pourtant, comment se réjouir et fêter sans ne ma pas ressentir le deuil qui touche pratiquement toutes les familles, dont certaine vont voir disparaître leur patronyme à jamais.
Cependant, la conscience populaire et les autorités municipales veulent accueillir dignement leurs poilus dans la garnison montargoise qui a vu partir tant d’hommes, en 1914.
Rapidement, les autorités municipales aidée par la presse locale appelle la population au travers la constitution deux deux comités le 22 mars.
Un pour récolter le financement au travers de souscriptions , appels aux municipalités environnante, l’autre pour l’organisation de la réception des poilus.
Le 30 mars , un second appel est passé dans la presse , une lettre est envoyé à tous les maires de l’arrondissent de Montargis pour abonder la souscription lancée. Un troisième appel a souscription est lancé le 12 avril.

Le 5 mai se tient la première réunion du Comité d’organisation, en présence du sous préfet, du maire, et messieurs Baudin, Fort Pinon, Guillemein, Gardette, Harry, Lataix, Pepin, de l'association des reformés N, Mittaray et frère, de la section de la fédération nationale des mutilé et reformés de guerre, Melle Hénin. La seule femme de ce comité, et le représentant de la presse.
Le comité de financement réunit rapidement plus de 20 000 fr de dons.

vendredi 1 mars 2019

Le retour du 82e V Montargis en attente



L’armistice n’est pas la fin de la guerre, et la paix n’est pas signée, cela signifie « seulement » la fin des combats. Cependant le retour à la normale va être long et parfois difficile.

La démobilisation civile

Le retour à la vie d’avant guerre est un désir de toute la population, cependant tout le pays a été mobilisé, transformé, par l’ économie de guerre pendant quatre longues années.Si les femmes ont largement pallié au manque de main d’œuvre et de compétence, leur retrait du marché du travail va se faire de façon assez brutale pour permettre la réinsertion dans leurs emplois des démobilisés.
Les restriction alimentaires, de charbon de textile sont encore en pleine actualité, et la crise va perdurer pendant encore de long mois sur la Viande, le Sucre, le charbon. Le maire, M. Falour est au centre des décision et répartition, subit le lobby des bouchers pour la gestion et l’application des taxes sur les différentes viandes.

Les hôpitaux

Ce sont les structures qui ont employé bon nombre de femmes, et qui, au fur et à mesures des fermetures des formations sanitaires, les rendent la vie civile. Un des exemples, Melle Sneeberger, infirmière major à l’infirmerie de gare pendant toute la durée du conflit, fait paraître dans le Gâtinais, une annonce pour la reprise de ses cours de pianos. Au début de l’année 1919, seul l’hôpital civil a encore sa section militaire encore ouverte, toutes les formations auxiliaires dont l’hôpital N°2 au château, sont dissoutes.

La cantine de la Gare

Dernière structure gérée par un comité de bénévole dépendant de la Croix Rouge elle ferme au mois d’avril 1919. Un assemblée extraordinaire en présence du maire, des autorités militaires et du comité de la Croix Rouge, va allouer les fonds restant en caisse au oeivre des orphelin de guerre du Loiret.

Les Prisonniers Allemands

Le camps de Châlette se vide, ses effectifs sont redistribués vers les régions détruites, ou ils sont employés au travaux de déblaiements, déminages etc, privant de ce fait une main d’œuvre bien appréciée des Voies Navigables, des Eaux et Forêts et des agriculteurs de la région.

L’hôpital vétérinaire

Structure peu connue de cette époque, il était installé sur le pâtis ; le long du bras du Loing qui court à gauche du Tivoli . Un certain nombre de baraquement y furent érigé a partir de 1917, et jusqu’au mois de juillet 1919, le maire va se battre pour que la 5e région libère ses structures pour la fête de la Madeleine.

Les Américains

Du fait de l’attribution à la logistique américaine de la ligne Nantes, Orléans, Sens , Troyes, un dépôt de Chauffeur, Mécanicien est installé à la gare de Montargis, et un poste de police militaire à l’entrée de Montargis au Tivoli. Cette compagnie est rapidement dissoute au début de 1919.

Les premiers retours

Dés lors les démobilisés retrouvent leur foyers et tentent de retrouver leurs activité, on voit alors fleurir dans le Gâtinais, que tel Coiffeur, ou tel commerçant à repris son activité et tente de retrouver sa clientèle