La
démobilisation n’est seulement celle des militaires,, mais aussi
celle des civils, de l’économie, des mentalités. On ne quitte pas
quatre années de guerre, de souffrances et de deuils en une journée,
il faut du temps pour la reconstruction des lieux, mais aussi des
âmes. c’est un temps long.
La
démobilisation Militaire
Elle s’effectue par classe échelonnée entre décembre 18
réserve territoriale et fin Aout 19 octobre pour les dernières
classe appelée.
Pendant les négociation du traité, on va suspendre les
opérations pour faire pression a la fois sur les allemands, mais
aussi pour « prevenir » toute reprise des opérations,
l’armistice n’est pas la fin de la guerre, d’ailleurs des
combats perdurent encore en Orient.
Certains envisagent de libérer les soldats par unité: c'est le
cas de l'armée américaine. D'autres préfèrent donner la priorité
aux besoins économiques de leur pays comme les Britanniques. Les
Français et les Italiens choisissent quant à eux une démobilisation
à l'ancienneté, fidèles au principe égalitaire auquel les
combattants sont attachés. Dans l'imaginaire des soldats, la classe
d'âge, celle de la conscription, reste une référence importante ;
Près de cinq millions de soldats sont concernés, ce qui est
considérable, largement supérieur aux 3 600 000 hommes mobilisés
en 1914.
D’où une démobilisation par échelon, le combattant va donc
vivre un véritable parcourt depuis son unité jusqu’à son foyers.
Dans un premier temps on crée plus de 184 dépôts démobilisateurs
sur l’ensemble du territoire dont 7 à Paris. Ce qui va entraîner
une complexité et des difficultés dans les régiments car depuis
bien longtemps, à part dans la territoriale, il n’y a plus
d’homogénéité de classe, de provenance géographique.
Parcourt du démobilisé
Pour aider le ministère va éditer un guide du démobilisé,,
petit fascicule qui retrace es principale opération que doit suivre
le prétendant au retour à la vie civile depuis son régiment
jusqu’à sa famille et ses proches.
le 1 février1919 : La
démobilisation a la caserne :
A l'occasion de la démobilisation , qui
a commencé samedi dernier, des hommes appartenant au dépôt de
Montargis, les grilles de la caserne Gudin on été pavoisées aux
couleurs des nations alliées. l'ordinaire des hommes démobilisables
a été celui des jours de fête. le dépôt commun de 82e 69e 369eet
38e rit a eu à démobiliser, chaque jour de 80 a 100 homme de chaque
échelon.
« Le commandant de l’unité ayant reçu l'ordre de mise en
congé, remet au soldat démobilisé un carnet de pécule et organise
sa mise en route sans tarder vers un centre de groupement. Après un
séjour dans ce centre, le soldat est envoyé dans une gare de
répartition puis dans un centre démobilisateur en principe proche
de sa résidence. De multiples formalités y sont effectuées :
vérification de fiches de recensement, paiement de la solde, des
frais de route, remise de tickets de pain, opérations d’habillement.
Ces étapes longues et fastidieuses dans des centres débordés et
mal organisés ont généralement vécues avec agacement7.
Les démobilisés reçoivent une indemnité de 250 F plus 15 F par
mois de service, 20 F pour la présence dans les unités combattantes
et bénéficient du remboursement des sommes inscrites sur son carnet
de pécule auxquelles s’ajoutent des majorations par enfant à
charge. Le pécule des soldats décédés est attribué à sa veuve
ou à toute personne qui se serait comportée comme une épouse, à
défaut à ses enfants légitimes ou naturels ou à ses ascendants.
Des vêtements, généralement mal taillés, disparates, et des
objets de première nécessité leur sont donnés"(wikipédia).
Au centre démobilisateur, le soldat reçoit son pécule augmenté
d’une prime de Mobilisation, qu’il perçoit sous forme de bon a
présenter à son percepteur, des effets civils, qui ne son souvent
que des effets miliaires teints, ou une prime de 52 fr, qui est bien
inférieur à la valeur des effets dans le commerce , surtout avec
les restriction sur le textile de années de fin de conflit une
permission de démobilisable, ce qui veut dire que , létat major
craint encore un retour de la guerre tant que la guerre n’est pas
terminée sur tout les fronts.
Des dispositions sont prises par rapport au retour à l’emploi
pour veiller à la réinsertion dans le marché du travail, mais la
retour a la vie civile sera plus facile pour un agriculteur dans sa
ferme, ou tout naturellement sa force de travail sera de nouveau
mise a plein sur l’exploitation, contrairement à un employé ou
ouvrier, ou sa compétence sera mise a mal compte tenu des
modification de la production, du marché du travail, de la
concurrence des femmes , etc.
Le retour des prisonniers est encore plus difficile, et leur
réinsertion plus lente encore, il leur faudra parfois se justifier
de non désertion devant l’ennemi, et que dire des mutilés, malgré
tout les efforts de prothèses et de rééducation mis en place.
http://www.senat.fr/comptes-rendus-seances/3eme/pdf/documents_parlementaires/1919/DP1919_097_208.pdf
Éviction
des femmes
Ce qui a la fois frappant et qui se déroule sans grand bruit, est
l’éviction et le retour au foyer des femmes. c’est peut être
dans les postes où cela fut le plus violent. Dans l’industrie, ou
elles furent grandement appréciées pour leur investissement et la
qualité de leurs travail, en deux mois l’affaire fut quasiment
réglée, avec des primes en fonction de leur ancienneté dans
l’emploi. Les syndicats ne voyait pas d’un bon œil cette
concurrence sur le marché du travail avec des taux salariaux plus
bas que celle des hommes, sauf dans des cas relativement rares du a
une compétence particulière.
Sous la pression des autorités (circulaire du ministre de
l’Armement Louis Loucheur du 13 novembre 1918). Ce transfert
s’effectue sans beaucoup de bruit, et laisse peu de traces.
leviction s'est accompli sans trop de remous dans l’opinion,;
aujourd’hui on évalue dans les usines, et en moyenne partout, à
80 % la diminution de la main-d'œuvre féminine.
Beaucoup d’entre elles regretteront la convivialité autour du
travail, le fait de se réaliser en tant qu’individu, prendre et
assumer des responsabilités. Une femme mariée, à cette époque,
n’est juridiquement pas capable. De plus, compte tenu de la saignée
en homme, les pressions natalistes vont se faire plus forte encore,
et la criminalisation de l’avortement votée à la chambre en 1920,
ne sera abolie qu’a la fin de xxe siècle par la loi Weil.
En dépit de leur implication, le
droit
de vote leur sera encore une fois refusé malgré le combat des
« suffragettes »