samedi 23 mars 2019

Le retour du 82e X Démobilisation



La démobilisation n’est seulement celle des militaires,, mais aussi celle des civils, de l’économie, des mentalités. On ne quitte pas quatre années de guerre, de souffrances et de deuils en une journée, il faut du temps pour la reconstruction des lieux, mais aussi des âmes. c’est un temps long.

La démobilisation Militaire

Elle s’effectue par classe échelonnée entre décembre 18 réserve territoriale et fin Aout 19 octobre pour les dernières classe appelée.
Pendant les négociation du traité, on va suspendre les opérations pour faire pression a la fois sur les allemands, mais aussi pour « prevenir » toute reprise des opérations, l’armistice n’est pas la fin de la guerre, d’ailleurs des combats perdurent encore en Orient.
Certains envisagent de libérer les soldats par unité: c'est le cas de l'armée américaine. D'autres préfèrent donner la priorité aux besoins économiques de leur pays comme les Britanniques. Les Français et les Italiens choisissent quant à eux une démobilisation à l'ancienneté, fidèles au principe égalitaire auquel les combattants sont attachés. Dans l'imaginaire des soldats, la classe d'âge, celle de la conscription, reste une référence importante ;
Près de cinq millions de soldats sont concernés, ce qui est considérable, largement supérieur aux 3 600 000 hommes mobilisés en 1914.
D’où une démobilisation par échelon, le combattant va donc vivre un véritable parcourt depuis son unité jusqu’à son foyers. Dans un premier temps on crée plus de 184 dépôts démobilisateurs sur l’ensemble du territoire dont 7 à Paris. Ce qui va entraîner une complexité et des difficultés dans les régiments car depuis bien longtemps, à part dans la territoriale, il n’y a plus d’homogénéité de classe, de provenance géographique.

Parcourt du démobilisé

Pour aider le ministère va éditer un guide du démobilisé,, petit fascicule qui retrace es principale opération que doit suivre le prétendant au retour à la vie civile depuis son régiment jusqu’à sa famille et ses proches.
le 1 février1919 : La démobilisation a la caserne :
A l'occasion de la démobilisation , qui a commencé samedi dernier, des hommes appartenant au dépôt de Montargis, les grilles de la caserne Gudin on été pavoisées aux couleurs des nations alliées. l'ordinaire des hommes démobilisables a été celui des jours de fête. le dépôt commun de 82e 69e 369eet 38e rit a eu à démobiliser, chaque jour de 80 a 100 homme de chaque échelon.
« Le commandant de l’unité ayant reçu l'ordre de mise en congé, remet au soldat démobilisé un carnet de pécule et organise sa mise en route sans tarder vers un centre de groupement. Après un séjour dans ce centre, le soldat est envoyé dans une gare de répartition puis dans un centre démobilisateur en principe proche de sa résidence. De multiples formalités y sont effectuées : vérification de fiches de recensement, paiement de la solde, des frais de route, remise de tickets de pain, opérations d’habillement. Ces étapes longues et fastidieuses dans des centres débordés et mal organisés ont généralement vécues avec agacement7. Les démobilisés reçoivent une indemnité de 250 F plus 15 F par mois de service, 20 F pour la présence dans les unités combattantes et bénéficient du remboursement des sommes inscrites sur son carnet de pécule auxquelles s’ajoutent des majorations par enfant à charge. Le pécule des soldats décédés est attribué à sa veuve ou à toute personne qui se serait comportée comme une épouse, à défaut à ses enfants légitimes ou naturels ou à ses ascendants. Des vêtements, généralement mal taillés, disparates, et des objets de première nécessité leur sont donnés"(wikipédia).
Au centre démobilisateur, le soldat reçoit son pécule augmenté d’une prime de Mobilisation, qu’il perçoit sous forme de bon a présenter à son percepteur, des effets civils, qui ne son souvent que des effets miliaires teints, ou une prime de 52 fr, qui est bien inférieur à la valeur des effets dans le commerce , surtout avec les restriction sur le textile de années de fin de conflit une permission de démobilisable, ce qui veut dire que , létat major craint encore un retour de la guerre tant que la guerre n’est pas terminée sur tout les fronts.
Des dispositions sont prises par rapport au retour à l’emploi pour veiller à la réinsertion dans le marché du travail, mais la retour a la vie civile sera plus facile pour un agriculteur dans sa ferme, ou tout naturellement sa force de travail sera de nouveau mise a plein sur l’exploitation, contrairement à un employé ou ouvrier, ou sa compétence sera mise a mal compte tenu des modification de la production, du marché du travail, de la concurrence des femmes , etc.
Le retour des prisonniers est encore plus difficile, et leur réinsertion plus lente encore, il leur faudra parfois se justifier de non désertion devant l’ennemi, et que dire des mutilés, malgré tout les efforts de prothèses et de rééducation mis en place.
http://www.senat.fr/comptes-rendus-seances/3eme/pdf/documents_parlementaires/1919/DP1919_097_208.pdf

Éviction des femmes

Ce qui a la fois frappant et qui se déroule sans grand bruit, est l’éviction et le retour au foyer des femmes. c’est peut être dans les postes où cela fut le plus violent. Dans l’industrie, ou elles furent grandement appréciées pour leur investissement et la qualité de leurs travail, en deux mois l’affaire fut quasiment réglée, avec des primes en fonction de leur ancienneté dans l’emploi. Les syndicats ne voyait pas d’un bon œil cette concurrence sur le marché du travail avec des taux salariaux plus bas que celle des hommes, sauf dans des cas relativement rares du a une compétence particulière.
Sous la pression des autorités (circulaire du ministre de l’Armement Louis Loucheur du 13 novembre 1918). Ce transfert s’effectue sans beaucoup de bruit, et laisse peu de traces. leviction s'est accompli sans trop de remous dans l’opinion,; aujourd’hui on évalue dans les usines, et en moyenne partout, à 80 % la diminution de la main-d'œuvre féminine.
Beaucoup d’entre elles regretteront la convivialité autour du travail, le fait de se réaliser en tant qu’individu, prendre et assumer des responsabilités. Une femme mariée, à cette époque, n’est juridiquement pas capable. De plus, compte tenu de la saignée en homme, les pressions natalistes vont se faire plus forte encore, et la criminalisation de l’avortement votée à la chambre en 1920, ne sera abolie qu’a la fin de xxe siècle par la loi Weil.
En dépit de leur implication, le droit de vote leur sera encore une fois refusé malgré le combat des « suffragettes »



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