samedi 9 mars 2019

Le Retour du 82e VI Préparation à Montargis


Dés l’armistice signé, la population attends la paix et surtout le retour des maris, frères, fiancés, enfants. Dès lors que les combats cessent, l’impatience du retour des fait sentir. Pourtant, comment se réjouir et fêter sans ne ma pas ressentir le deuil qui touche pratiquement toutes les familles, dont certaine vont voir disparaître leur patronyme à jamais.
Cependant, la conscience populaire et les autorités municipales veulent accueillir dignement leurs poilus dans la garnison montargoise qui a vu partir tant d’hommes, en 1914.
Rapidement, les autorités municipales aidée par la presse locale appelle la population au travers la constitution deux deux comités le 22 mars.
Un pour récolter le financement au travers de souscriptions , appels aux municipalités environnante, l’autre pour l’organisation de la réception des poilus.
Le 30 mars , un second appel est passé dans la presse , une lettre est envoyé à tous les maires de l’arrondissent de Montargis pour abonder la souscription lancée. Un troisième appel a souscription est lancé le 12 avril.

Le 5 mai se tient la première réunion du Comité d’organisation, en présence du sous préfet, du maire, et messieurs Baudin, Fort Pinon, Guillemein, Gardette, Harry, Lataix, Pepin, de l'association des reformés N, Mittaray et frère, de la section de la fédération nationale des mutilé et reformés de guerre, Melle Hénin. La seule femme de ce comité, et le représentant de la presse.
Le comité de financement réunit rapidement plus de 20 000 fr de dons.



Très vite le comité comprend que seul le 82e reviendra dans sa garnison, le 282e est dissous, le 38e rit de même, et le 169 dont le dépôt est a Montargis change de garnison. On verra que les deux régiments de la réserve du 82e seront quand même honoré le jour du retour. Un premier programme est établit :
Le matin de l'arrivée des troupes l'heure qui sera fixée ultérieurement, des délégations de mutilés et vétérans, drapeau en tête, iront au devant d'elles à l'entrée de la ville et précéderont le régiment .Sur des emplacements réservés, avenue de }a Gare, seront groupés les enfants des écoles de la Ville, qui distribueront, des fleur, à chaque militaire pour orner son fusil.
Après avoir passé sous un arc de triomphe édifié à l'entrée du pont au Tivoli, le défilé suivra jusqu'en face ]e kiosque de musique, autour duquel la troupe se groupera pour entendre les discours de bienvenue qui seront prononcés par les autorités locales, entourées des délégués des sociétés de la Ville avec leurs drapeaux dép1oyés„ j .
Ensuite, la troupe se dirigera, par la rue Dorée, à la caserne Gundin. A 2 heures, MM, les Officiers ainsi que les représentants officiels les délégués des Sociétés, se rendront au cimetière, pour présenter des hommages aux morts pour la Patrie. A 3 heures 1/2, un vin d'honneur sera offert, par la Municipalité, aux officiers, ainsi qu'a une délégation de sous-officiers et de soldats, désignés par le colonel, auquel seront conviés les autorités et délégués des sociétés. A 5 heures aura lieu, à la caserne, dans les réfectoires respectifs, un diner dont l'amélioration de l'ordinaire sera bien goutée par nos braves poilus. La soirée se clôturera par une retraite aux' flambeaux, de la caserne au kiosque du (Piles, où il sent joué un ou deux morceaux de musique.
Une subvention de 50 francs 'par quartier sera accordée à ceux qui voudront bleu organiser des bals publics. Les habitants possesseurs de jardins se feront un devoir de cueillir, pour fleurir nos braves, les plus belles fleurs de leurs parterre et de les apporter aux écoles, où les élèves seront joyeux de confectionner eux-mêmes les petits bouquets qu'ils distribueront.
A cette époque , le régiment est dans la région de Soissons où il exécute diverses tâches de réhabilitation, gardiennage , etc
Le 17 juin , nouvelle réunion d’organisation, on complète par :
- une visite au cimetière le lendemain du jour de la rentrée , consacrée elle aux réjouissance, avec une compagnie en arme.
Cependant, le maire fait face à des protestation en ce qui concerne les bals publics : les deuils sont encore trop récents pour que des bals soient ainsi organisés; l’ assemblée se range à cet avis et décide de supprimer les bals.
Tout se cale pour u n retour à la fin du mois de juin, Montargis va encore être déçue....
Le 26 juin , à la signature de la paix , les clochent sonnent à midi et ceci pendant un quart d’heure.
Le 28 juin Nouvelle réunion du comité d’organisation , cette fois en présence du Colonel, qui lui demande qu’un bal soit organisé sur le Pâtis, et que les cloches sonnet de l’arrivée du régiment avenue de la Gare jusqu’à l’arrivée sur le Pâtis , le comité acquiesce.
L’arc de triomphe prévu, dans un premier temps sur le pont du Tivoli, a l’entrée du Pâtis, va en fait être érigé à l’entrée du pont st Nicolas, à l’entré de la vielle ville. Le 1er juin ses fondations de par et d’autre du pont sont prêtes

Problème, pour le 14 juillet, les baraquements de l’hôpital vétérinaire sont toujours debout. Ce qui gêne en premier lieu les cérémonies et défilés des troupes de la place, mais aussi la tenue des fêtes de la Madeleine qui traditionnellement se déroulent sur cet espace.
De ce fait, le défilé des troupes ne peut se faire comme d’habitude, alors on déplace toute la cérémonie avenue de la gare jusq’au carrefour de la rue Carnot, sous les ordres du commandant de la place le colonel Tissier. Les troupes défilent ensuite jusqu’a la place Mirabeau .
Pour agrémenter la fête et le feux d’artifice du soir, le maire demande 500 artifices non tirés sur les stocks de guerre, proposition du ministre de la guerre, Montargis va se voir doter de deux wagons ! Soit plus de 23 000 dont 10 000 feux de bengale, un peu moins de 25 fois la demande, on croit rêver.
Le soir, devant la débauche de feux, sur le pâtis une fusée va atterrir dans les stocks et provoquer un belle panique et un accident : une dizaine de personne seront brûlées par des feux de bengale, deux jeunes filles par des baguettes de fusées, elles seront transportées à l’hôpital. Bref, un beau chaos, décrit dans l’édition du Gâtinais. Ce qui n’emperchera pas la bal de se terminer tard ans la nuit.
Quand aux fêtes de la Madeleine elles vont se confondre avec le retour.

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